Rokia Traoré: la justice italienne s'en remet à celle de l’UE sur la demande d'extradition de la chanteuse

À Rome, la Cour d’appel s’en remet au jugement de la Cour de justice de l’Union européenne qui devra statuer sur la validité, ou non, de la décision de la justice belge d’extrader vers ce pays la chanteuse malienne Rokia Traoré, arrêtée en Italie le 20 juin 2024. Cette dernière, qui était présente à l’audience, est retournée dans la prison de Civitavecchia. Mais elle pourrait bientôt être placée en résidence surveillée à condition que des garanties soient apportées à la justice italienne par son avocate Maddalena Claudia Del Re.

Avec notre correspondante à Rome, Anne Le Nir

La première décision de la section pénale de la Cour d’appel de Rome est donc qu’elle a accepté la demande de l’avocate italienne de Rokia Traoré pour un renvoi préjudiciel devant la Cour de justice de l’Union européenne (CJUE), dans la mesure où la chanteuse malienne s’estime victime d’une violation des droits garantis par la Convention européenne. Rokia Traoré a en effet été condamnée sans avocat par la justice belge pour non-représentation d’enfant.

La deuxième décision de la Cour d’appel de Rome est que, dès qu’une solution d’hébergement répondant à des critères de sécurité sera trouvée dans la capitale italienne, Rokia Traoré pourra être placée en résidence surveillée. Et ce jusqu’à la prochaine audience fixée au 26 septembre prochain.

Retour à la prison pour femmes de Civitavecchia

En attendant, la célèbre artiste, qui est apparue élégante, en bonne santé et assez sereine, doit rester dans la prison pour femmes de Civitavecchia, près de Rome. Elle y serait bien traitée, selon les affirmations de son avocate Maddalena Claudia Del Re.


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