Les Rockefeller : l’aîné du clan était un fieffé coquin

Le Rockefeller Center, à New York, construit par le magnat du pétrole John Davidson Rockefeller dans les années 1930.
Le Rockefeller Center, à New York, construit par le magnat du pétrole John Davidson Rockefeller dans les années 1930.

Sur leur seul nom, les Rockefeller symbolisent la réussite, la puissance et l?argent : en quelques décennies, dès la fin du XIXe siècle, ils vont asseoir leur fortune en devenant les rois du pétrole, notamment à travers le flair et l?ambition de John D. Rockefeller, qui va lancer à lui seul les fondations d?un véritable empire, devenant ainsi l?homme le plus riche du monde? Ce que l?on connaît moins, c?est l?histoire de son père, William Avery Rockefeller, surnommé « Bill le Diable », un aventurier doublé d?un escroc qui fit feu de tout bois pour arrondir son magot, comme le raconte avec brio l?historien Tristan Gaston-Breton, dans une saga haute en couleur publiée chez Tallandier.

Tout commence dans la première moitié du XIXe siècle, quand les États-Unis se construisent tout juste tandis que l?Europe domine encore le monde? William Rockefeller est un garçon fugueur et vagabond, un temps bûcheron, avant de s?improviser colporteur. À bord d?un chariot bâché, il rayonne autour de New York, pousse parfois dans le Massachusetts pour vendre ses breloques, en se faisant notamment passer pour un sourd et muet ? une façon d?attendrir la clientèle et de glaner des infos intéressantes? Dénué de scrupules, décidé à faire fortune, le charlatan se prétend même médecin et écoule ses produits miracles aussi bien chez les Indiens que dans les bourgades, facturant 25 dollars la consultation, une somme colossale pour l?époque.

Père par intermittence

"Bill Le Diable" Rockefelle [...] Lire la suite