Un robot-serpent de la Nasa destiné à explorer les surfaces extraterrestres les plus difficiles
Ce robot autonome conçu par le Jet Propulsion Laboratory rampe comme un serpent pour avancer sur les surfaces les plus compliquées. Son corps de quatre mètres répartis sur 10 tronçons tourne sur lui-même.
L’idée initiale était de pouvoir explorer l’océan situé sous les glaces d’Encelade, l’un des nombreux satellites de Saturne, en passant par un des conduits découverts par la sonde Cassini en 2017. Le résultat est un robot capable d’arpenter les terrains les plus rugueux et compliqués, inaccessibles aux engins à roues ou à pattes. De fait, EELS, c'est son nom, n’a ni roues, ni pattes articulées : comme son nom l’indique, ce projet a tout du gros serpent. EELS est l’acronyme d’Exobiology Extant Life Surveyor mais signifie aussi "anguille", en anglais.
Un robot-serpent testé sur un sol imitant celui de la planète Mars
Développé depuis 2019 par une équipe du Jet Propulsion Laboratory (JPL) de la Nasa, à Pasadena (Etats-Unis), il a fait l’objet de divers tests sur le terrain, dans la neige, sur une patinoire, sur un espace sableux du JPL imitant le sol de la planète Mars (le Mars Yard). Les résultats ont été présentés en mai 2023. En septembre, la machine ira se mouvoir sous la surface d'un glacier canadien.
L’engin est actuellement une structure cylindrique de quatre mètres de long divisée en dix tronçons articulés. Strié de rainures hélicoïdales comme une vis sans fin, ce corps prend l’allure d’une foreuse posée par terre. Sa rotation, au lieu de percer quoi que ce soit, lui fait agripper la surface du sol, ce qui a pour effet de le faire avancer. Le robot est modulaire. Les tronçons peuvent en effet être équipés d'un design de rainures différent selon le terrain (sable, cailloux, glace…) et l'inclinaison. "Nous sommes allés jusqu'à une pente de 35 degrés, mais le robot est susceptible de s'attaquer à plus", estime le directeur du projet Matthew Robinson.
Lire aussiPremières images du BathyBot au fond de la Méditerranée
Un robot qui calcule lui-même sa trajectoire
Surtout, il s’agit d’un robot autonome. Comme il est destiné à explorer des zones compliquées et lointaines, notamment dans l’espace, ses concepteurs ont décidé d’éviter que son pilotage soit dépendant de co[...]
Lire la suite sur sciencesetavenir.fr