Marie-Monique Robin, Robin des blés

Tenace, la journaliste d’investigation repart en guerre contre la firme Monsanto et le glyphosate.

Des livres, des albums photos, des jeux de société, un portrait de Barbara, une guitare et un piano, un cactus, une cheminée surmontée d’un grand miroir. Une belle fin d’après-midi d’automne, dans un pavillon de la banlieue parisienne que jouxte un jardin arboré. Le débit plutôt rapide, un peu saccadé, parfois entrecoupé de rires brefs, Marie-Monique Robin développe des raisonnements en trois points et illustre ses propos d’une foule d’«histoires absolument incroyables».Son intérieur respire une chaleureuse convivialité, à rebours de l’image de «grande solitaire» qu’on lui accole parfois parce que, croit-elle, elle fréquente aussi peu que possible les «pince-fesses» de journalistes.

Pourtant, avec les débats en cours à Bruxelles sur la prolongation d’autorisation du glyphosate, pesticide ultra-répandu et classé comme un «cancérogène probable», elle est invitée partout dans les médias. Après le Monde selon Monsanto (2008), où était décortiqué le fonctionnement de la multinationale reine des OGM et de l’agrochimie, Robin, 57 ans, récidive dans un documentaire diffusé sur Arte et un livre publié ce jeudi (La Découverte), le Roundup face à ses juges. C’est sous ce nom que la firme américaine vend son produit phare.

L’année dernière, parrainant le tribunal citoyen contre Monsanto à La Haye, elle a remis le doigt dans l’engrenage. A cette occasion, des victimes du monde entier rencontrées en reportage ont témoigné des dangers du glyphosate.

La professionnelle est exigeante, rigoureuse. «Les gens disent que j’ai un sale caractère. Ce n’est pas vrai du tout, se défend-elle, enroulée dans un châle de laine colorée. Je suis entière, je ne supporte ni les injustices ni le mensonge. Evidemment, cela fait que parfois je me demande comment on peut se regarder dans une glace. Dans ces cas-là, oui, je peux me fâcher.»

Son éditeur, François Gèze, souligne son «efficacité redoutable» et sa (...)

Lire la suite sur Liberation.fr

La Bourse de Paris finit en hausse de 0,42%
Cognac: victime de son succès, Hennessy veut produire plus
Un Mondial des métiers à Abou Dhabi pour promouvoir le travail manuel
Aviation: l’AESA alerte les compagnies sur les pièces Kobe Steel
Puma relève encore ses prévisions annuelles