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Robert Redford : "Les Trois Jours du Condor, c’était du sérieux... "(C8)

Le réalisateur d’Out of Africa se définissait comme un auteur de films « commerciaux, hollywoodiens, grand public, dont le premier devoir est de distraire ». Il voulait aussi faire réfléchir. Témoin, Les Trois Jours du Condor, haletant 24 heures chrono avant l’heure, avec rebondissements, agents « troubles », tueur implacable (Max von Sydow, glaçant), coups de poings à l’ancienne et séduction virile. Tout commence dans les rues encombrées de Manhattan, avec un type qui circule en Solex. C’est Joseph Turner (Robert Redford), dégaine à la cool, bonnet, tweed et pull en laine. Il travaille pour la CIA, sous le nom de code de Condor. Rien d’un James Bond. Sa mission consiste à lire et à décrypter des romans policiers, d’espionnage, des bandes dessinées (il est fan de Dick Tracy), dans le but d’y trouver des messages, des fuites ou des codes secrets utilisés par d’autres réseaux. « Qui a inventé un pareil boulot ? », demande-t-il à ses collègues de la petite société de littérature qui sert de paravent. Le job est peinard et plutôt ludique, jusqu’à ce jour où, par une chance inouïe, il échappe au massacre des membres de sa section. Pourquoi ? Par qui ? Peut-il encore faire confiance à ses chefs ? Adieu l’insouciance. La mise en scène de Sydney Pollack, fluide et brillante, suit à la trace les thrillers d’Alfred Hitchcock. Comme le personnage de Cary Grant dans La Mort aux trousses, Turner est devenu l’homme à abattre.

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