Robert Fico, le Premier ministre slovaque, dans un état « très grave » après avoir été blessé par balles

Blessé par balles et opéré longuement, le Premier ministre slovaque, Robert Fico ( ici présent en janvier 2024), toujours dans un état « très grave ».
ATTILA KISBENEDEK / AFP Blessé par balles et opéré longuement, le Premier ministre slovaque, Robert Fico ( ici présent en janvier 2024), toujours dans un état « très grave ».

INTERNATIONAL - La situation demeure critique. Le Premier ministre slovaque, Robert Fico, se trouve dans un état stable mais toujours « très grave » ce jeudi 16 mai, au lendemain de ses blessures par balles, au sortir d’une réunion gouvernementale qui se tenait à Handlova, à 200 km à l’Est de la capitale Bratislava.

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« Cette nuit, les médecins ont réussi à stabiliser l’état du patient », a fait savoir Robert Kalinak, le vice-Premier ministre et ministre de la Défense. « Malheureusement, son état reste très grave, car ses blessures sont compliquées », a-t-il ajouté lors d’un point de presse organisé devant l’hôpital Roosevelt de Banska Bystrica.

Souffrant de « multiples blessures », Robert Fico, 59 ans, a subi la veille, « une opération de cinq heures », a aussi précisé la directrice de l’établissement Miriam Lapunikova. Le dirigeant est toujours dans un état « vraiment très grave » et va rester en soins intensifs pour une durée indéterminée, a-t-elle ajouté.

Touché par plusieurs balles

Robert Fico a été touché par balle « plusieurs fois » à la poitrine et à l’abdomen, a rapporté son entourage sur sa page Facebook officielle, avant d’être transféré en hélicoptère vers un autre hôpital « entre la vie et la mort ». Il s’agit d’« une attaque politique » à laquelle il faudra « réagir en conséquence », selon Robert Kalinak.

La police a arrêté l’assaillant présumé, un homme de 71 ans identifié par les médias slovaques comme un écrivain local. Aucune information n’a été donnée à ce stade sur ses motivations.

L’attentat a suscité une vive émotion dans le pays, ainsi qu’une vague de condamnations internationales. Le président américain Joe Biden a évoqué un « ignoble acte de violence ». La présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, a, elle, déploré une « attaque ignoble », jugeant que « de tels actes de violence n’avaient pas leur place dans notre société et sapaient la démocratie, notre bien commun le plus précieux ».

Selon des experts, cette tentative d’assassinat pourrait accentuer la « radicalisation » de la classe politique slovaque, dans un pays divisé entre un gouvernement et un président élu favorables au Kremlin et le camp pro-occidental.

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