La RN n'est plus favorable à l'augmentation des frais de mandat des députés

Le parti de Marine Le Pen reconnaît un "émoi certain" suscité par cette annonce. Après l'avoir approuvée la veille, le RN a demandé jeudi 25 janvier le report de l'augmentation de 300 euros de l'avance de frais de mandat (AFM) des députés décidée par le bureau de l'Assemblée nationale.

Cette augmentation "suscite, à juste titre, un émoi certain chez nos compatriotes dans une période où le pouvoir d'achat de très nombreux Français est très dégradé", reconnaissent dans un communiqué les vice-présidents RN de l'Assemblée nationale, Hélène Laporte et Sébastien Chenu, qui demandent à la présidente de l'Assemblée nationale, Yaël Braun-Pivet, de "reporter sine die" cette mesure.

Pour justifier leur vote, ils expliquent que l'augmentation leur avait été présentée "comme une compensation quasi automatique de l'inflation".

"Il nous apparaît inopportun de prendre cette décision au moment où les Français sont plongés dans une crise de pouvoir d'achat épouvantable", a ajouté Marine Le Pen lors de se voeux à la presse parlementaire ce jeudi.

Dépenses contrôlées

La décision de porter l'AFM de 5.645 euros à 5.950 euros (+5,4%) par mois a été prise par le bureau, la plus haute instance de l'Assemblée nationale, avec le soutien de tous les groupes politiques présents au moment du vote, sauf de La France insoumise qui s'est abstenue. La socialiste Valérie Rabault, absente lors du vote, avait fait part de ses réserves.

L'AFM est une dotation permettant aux députés de payer leur permanence parlementaire, leurs déplacements, leurs frais d'hébergement, de documentation, de réception ou de représentation.

Ces dépenses sont contrôlées depuis 2018 et les sommes non utilisées doivent être restituées à la trésorerie de l'Assemblée nationale.

Article original publié sur BFMTV.com