Risque terroriste lors des JO de Paris 2024: Darmanin détaille son plan contre les "profils radicaux"
"L'ampleur de l'événement et sa surexposition médiatique pourraient avoir un effet galvanisant sur certains profils radicaux", est-il écrit en préambule de cette note datée du lundi 6 mai, dans laquelle Gérald Darmanin précise la stratégie pour entraver la menace terroriste pendant les Jeux olympiques et paralympiques de Paris.
Dans le détail, la note révélée par Le Parisien, précise que tous les profils inscrits en suivi actif au Fichier des signalements pour la prévention de la radicalisation à caractère terroriste (FSPRT) feront l'objet d'un suivi sécuritaire particulièrement accru. "En les tenant à distance des événements, en limitant leur capacité de nuisance et en neutralisant la menace dont ils pourraient être porteurs", précise la note.
Création d'un centre de coopération internationale
Les profils les plus sensibles feront également l'objet d'une vigilance particulièrement soutenue: les personnes libérées récemment de prison, les étrangers radicalisés, les jeunes radicalisés.
Dans cette note, Gérard Darmanin donne les directives à suivre aux préfets en cas de situations à risque. "L'entrave judiciaire demeure le moyen privilégié de neutralisation" en "ouvrant des enquêtes judiciaires sur la base des infractions terroristes suivantes": "association de malfaiteurs en relation avec une entreprise terroriste" et "l'entreprise individuelle terroriste". Le tout centralisé par le Parquet national antiterroriste.
En cas d'infractions de droit commun comme l'apologie du terrorisme, les infractions à la législation sur les armes et les produits stupéfiants, le signalement sur la base d'un article 40 est encouragé.
Dans cette note, BFMTV apprend aussi que les visites domiciliaires, interdictions administratives de territoire, mesures individuelles de contrôle administratif ou éloignements des étrangers inscrits au FSPRT seront systématiquement déployés. Tout comme les Obligations de quitter le territoire français (OQTF) qui devront "être systématiquement étudiées pour tout étranger ne bénéficiant d'aucune protection'".
La vigilance se déroulera aussi en ligne avec le traitement renforcé des remontées sur la plateforme Pharos, et le suivi en temps réel de l'ensemble des signalements recensés en matière de lutte antiterroriste. Enfin, cette note révèle la signature d'accords avec Europol, Interpol et Frontex pour créer un centre de coopération internationale qui sera mis en place à Paris à partir du lundi 22 juillet.