Risque de cancer du sein doublé pour les exposées au Distilbène

Tatouage du téton après une reconstruction mammaire.

Le Distilbène - ce médicament donné aux femmes enceintes dans les années 60 contre les risques de fausse couche - continue ses ravages. Ce lundi, au Sénat, le Réseau Distilbène-France a présenté de nouveaux résultats sur le suivi des enfants, à partir de plus de 10 000 questionnaires et 500 000 réponses analysées.

D’après cette étude, le risque de cancer du sein est multiplié par deux pour les 80 000 «filles DES» (1), exposées in utero en France. En revanche, il n’y aurait pas d’aggravation avec l’avancée en âge, contrairement à ce qu’une étude américaine avait pu conclure. Un tel doublement de risque est, de fait, comparable à celui d’une femme dont une parente au premier degré (mère, sœur ou fille) a eu un cancer du sein.

Ce constat soulève la question d’une adaptation éventuelle du dépistage, selon l’association. Autre enseignement : il existerait pour la troisième génération (issue des «filles DES») une augmentation de malformations, mais cela pourrait être lié d’abord à un taux plus élevé de naissances prématurées.

(1) Diéthylstilbestrol, du nom de la molécule.



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