Riposter ou favoriser la désescalade? La réponse à l'attaque de l'Iran divise ces habitants de Jérusalem

Riposter ou favoriser la désescalade? Après l'attaque de drones et de missiles menée par l'Iran contre Israël dans la nuit de ce samedi 13 au dimanche 14 avril, les habitants de Jérusalem sont divisés sur la posture à adopter. Certains plaident la "riposte", tandis que d'autres craignent l'embrasement.

Face aux attaques menées par l'Iran contre Israël, certains habitants de Jérusalem renouvellent leur soutien au gouvernement. "Ce n'est pas simplement un pays avec un gouvernement et une armée, mais une famille. Et nous sommes une famille dans ce pays, peu importe d'où l'on vient", affirme Phani Naiman, habitante de Jérusalem, à BFMTV.

"Il ne faut pas être revanchard"

Un avis que partage également Joshua, un étudiant, favorable à une riposte de la part d'Israël: "On ne peut pas arrêter de se défendre et se reposer, c'est primordial. Car si on le fait, on rend possible ce genre de scénario, on autorise n'importe quel pays à nous attaquer", estime-t-il.

"Je pense qu'on devrait riposter comme ça, ça se finit", suggère à son tour Yaëlle Naon, une franco-israélienne de 19 ans vivant à Jérusalem.

"J'ai confiance en l'avenir, ça ne va pas s'éterniser. Je pense vraiment qu'on va réussir et qu'on va gagner", ajoute-t-elle. Mais pour d'autres, une réaction d'Israël serait au contraire le scénario catastrophe, un coup de grâce pour le tourisme déjà mal en point depuis le 7 octobre.

"Si Israël comprend la situation et je pense que Netanyahou est quelqu'un d'intelligent, il ne faut pas être revanchard et ne pas mettre de l'huile sur le feu", s'inquiète Ibrahim Abou Kharev, commerçant de Jérusalem.

Une "atteinte à la sécurité de nos forces"

Le porte-parole de l'armée israélienne a affirmé ce dimanche que la France avait "apporté une contribution importante" pour déjouer l'attaque iranienne. À l'heure actuelle, on ignore le nombre de missiles tirés par Téhéran qui ont été interceptés par la France.

Le ministre des Affaires étrangères Stéphane Séjourné est d'ailleurs revenu sur ce point lors d'une interview accordée à France 2 dimanche soir. Il a précisé que "l'attaque iranienne ne mettait pas 'que' en cause Israël", celle-ci "portait atteinte à la sécurité de nos forces".

De son côté, l'Iran a affirmé à l'ONU n'avoir "pas eu d'autre choix que d'exercer son droit à l'autodéfense" en lançant des centaines de drones et de missiles vers Israël. Le pays attaqué a réclamé, quant à lui, "toutes les sanctions possibles" contre Téhéran. Défendre les intérêts de sa population sans risquer d'embraser la région, tel est le défi que devra à présent relever Israël.

Article original publié sur BFMTV.com