A Rio, la sécurité publique placée sous le contrôle d'un général

Le général en charge de l'intervention militaire à Rio de Janeiro Walter Souza Braga Netto, à Brasilia le 16 février 2018.

Face à la montée de la violence, le président brésilien Michel Temer a placé la sécurité sous tutelle fédérale. Une première depuis trente ans qui inquiète les militants des droits de l'homme.

C’est une première depuis 1988, année de l’adoption de l’actuelle Constitution du Brésil, qui a tourné la page de la dictature militaire (1964-1985). Sur décision du président conservateur Michel Temer, officialisée vendredi 16 février au soir, la sécurité publique à Rio de Janeiro et dans tout l’Etat éponyme - en principe, une compétence des administrations locales - sera placée sous tutelle fédérale. Jusqu’à la fin de l’année, les forces de l’ordre de l’Etat de Rio seront sous le contrôle direct d’un général de l’armée, Walter Braga Netto. Une véritable «intervention», qui va bien au-delà du simple envoi des troupes pour patrouiller sur place, comme on l’avait vu pendant les JO de 2016. «Il n’y aura aucune restriction des droits», a assuré le ministre de la Défense, Raul Jungmann, pour tenter d’apaiser les activistes des droits de l’homme.

Le chef de l’Etat a pour sa part justifié cette «mesure extrême» par l’escalade de la violence dans l’ancienne capitale du Brésil. Selon Temer, la criminalité organisée aurait «presque pris le contrôle de Rio et ne peut pas se transformer en menace pour tout le pays» : «Le gouvernement fédéral apportera des réponses fermes et dures pour le combattre.»

Les morts violentes en hausse de 7,4%

L’an dernier, et après une baisse continue entre 2005 et 2012, l’Etat de Rio a recensé 6731 morts violentes - 7,4% de plus qu’en 2016 -, tandis que les vols ont bondi de plus de 10%. Pour le seul mois de janvier 2018, 688 tirs d’armes à feu ont été enregistrés. L’intervention fédérale a été décidée juste après le Carnaval, clôturé mercredi, et à la demande du gouverneur de Rio qui appartient au même parti que Michel Temer. Or, selon Joana Monteiro, qui dirige l’Institut des statistiques de la sécurité à Rio, il n’y a pas eu de vague de violence (...)

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