Riner se plaint de son nombre de places pour les JO 2024, le président de la Fédération française de judo lui répond

"Le champion que je suis, avec tout ce que j’ai ramené à la Fédération, j’ai le droit à deux places (pour sa journée de compétition, le vendredi 2 août)." Ces propos sont ceux de Teddy Riner, samedi dans l'émission "Quelle époque" diffusée sur France 2.

Le multiple champion du monde de judo a exprimé son mécontentement à propos du nombre de places qui lui étaient attribuées pour que sa famille puisse le voir combattre aux JO. Ces propos ont fait beaucoup réagir. Et après la ministre des Sports Amélie Oudéa-Castera, Stéphane Nomis, président de la Fédération française de judo, a répondu à Teddy Riner dans un entretien accordé au journal Le Parisien.

Stéphane Nomis assume le fait que tout le monde ait le droit au même nombre de places

Avec 550.000 licenciés, la Fédération française ne peut pas donner de passe-droit comme l'a fait comprendre Stéphane Nomis: "Avec toute l’affection et le respect que j’ai pour Teddy Riner, comme pour tous nos champions qui, je le rappelle, vont aller chercher dix médailles à Paris, je ne peux pas le laisser dire ce qu’il a exprimé hier dans l’émission 'Quelle Époque!', sans réagir. Nous devons penser à tout le monde, et au plus grand nombre."

"C’est un effort conséquent pour la Fédération qui revient de loin financièrement, mais les Jeux doivent rester une fête populaire et accessible à tous."

La Fédération française de judo a acheté 7.000 places pour les bénévoles des clubs de judo, ce qui justifie les propos de Stéphane Nomis. Pour Teddy Riner, ces deux places s'ajoutent aux six autres que les judokas reçoivent par l'Etat et le Comité international olympique. "Du côté de la Fédération de judo, nous en offrons deux de plus, ce qui permettra aux athlètes de bénéficier de huit places par session."

Un évènement dont il faut profiter avant tout

"Nous assumons de n’en offrir que 'deux' de plus aux athlètes, comme le souligne Teddy Riner, d’autant que la Fédération et l’État français font beaucoup pour les athlètes qui n’ont jamais été aussi bien accompagnés, à tous les niveaux. Et Teddy aussi", répond encore le dirigeant.

Six places sont mises à disposition par le ministère et par le CIO et deux places payées par la fédération de judo. Ce qui représente un montant assez important. Cette sortie de Teddy Riner n'a pas été comprise par tout le monde en haut lieu. En ce moment où plusieurs sujets fleurissent sur les athlètes qui se battent pour se qualifier aux Jeux ou qui lancent des cagnottes, cette sortie a interpellé. La ministre des Sports a donc très rapidement répondu via Twitter. Certaines fédérations n'ont pas les moyens de payer des places en plus à leurs athlètes. La fédération de judo est l'une qui met en place cette initiative.

Article original publié sur RMC Sport