Rihanna, l’invasion barbade

Rihanna.

La mégastar pop originaire des Antilles délivre «Anti», un album ultraproduit enfin à la hauteur de l’icône, malgré quelques trous d’air.

C’est un fait : les albums de Rihanna jusqu’à présent étaient tous peu ou prou, et de manière toujours différente, médiocres. Malgré des high concepts et des emballages de plus en plus sophistiqués, Good Girl Gone Bad, Rated R ou Unapologetic cachaient tous derrière des singles toujours plus brillants des steppes de banalité et de mièvrerie pour petites filles : r’n’b sans spleen, provocations sans fond, power ballads soupes au lait, electro house générique… Et c’était inexplicable, comme si la musique elle-même était le dernier accessoire d’un emballage sans cesse plus stimulant (sa voix en premier) et edgy (la «bad girl» éternellement chancelante depuis qu’elle est tombée du nid) malgré des investissements techniques et financiers colossaux. Comme si les investissements, justement, obligeaient Robyn Fenty (ou Rihanna) à produire des disques consensuels malgré des inclinations à chaque fois plus prononcées pour le dancehall et le rap sudiste.

«Album de trap»

Tout, dans Anti, qui nous arrive dans la confusion après quatre ans d’attente et les promesses de deux singles assez ahurissants, devait donc évoquer un effet de rupture, de plongée dans le vide, peut-être même un passage à l’âge adulte comme on en storytelle depuis la nuit des temps de la pop dans les colonnes des magazines spécialisés. Dans le silence assourdissant qui a suivi la sortie avortée de l’album fin novembre, on a entendu parler, entre autres rumeurs, d’un «album de trap» poussé par son boyfriend d’alors, le rappeur Travis Scott, et on a beaucoup rêvé à ce qui pourrait se passer si Fenty l’interprète formidable, jusqu’ici plus proche de Diana Ross que de Beyoncé, prenait enfin son envol comme artiste accomplie.

Karaoké

Trop logiquement, le résultat est mi-figue, mi-raisin. Anti n’a finalement rien d’un brûlot expérimental, mais il est le premier disque de Rihanna à se (...)

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