Ridicule (Arte) - Patrice Leconte : "Les vrais aristocrates étaient d’une cruauté inouïe"

Un Candide à la Cour

En 1780, les premiers pas à Versailles d’un nobliau naïf, soucieux de plaider la cause des paysans de sa région, décimés par la fièvre des marais… Dans le sillage de Grégoire Ponceludon de Malavoy, aristo désargenté animé par l’esprit des Lumières, Ridicule brosse le portrait d’un monde où cruauté et vanité sont à la colle. Mais qui ignore que le compte à rebours de son crépuscule est enclenché.

Charles Berling en majesté

« Pour le rôle du héros, je voulais un visage nouveau au cinéma. » Ce film sera un magnifique tremplin pour Berling, que le cinéaste n’hésite pas à comparer à Depardieu, pour son talent. « Comme lui, je me sens capable et j’ai envie de tout jouer, des rôles physiques comme des comédies », confiait alors l’acteur. Il le fera.

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Pour la beauté du verbe

« Ridicule est un western dans lequel on a remplacé les colts par des mots d’esprit », selon Jean Rochefort, qui incarne l’exquis marquis de Bellegarde. « Les jeux de l’esprit ne sont pas à fleuret moucheté. On est chez des tueurs », ajoute l’auteur du scénario et des dialogues, Rémi Waterhouse. Patrice Leconte renchérit : « Les vrais aristocrates étaient bien pires. Ils étaient d’une cruauté inouïe. À la Cour, il fallait avoir de l’esprit ou mourir. »

Un casting royal

« Ridicule me laissera jusqu’à mon dernier souffle le souvenir d’un tournage harmonieux, où Bernard Giraudeau, Fanny Ardant, Jean Rochefort et Charles Berling étaient en osmose. Leur plaisir d’être ensemble se ressentait », dixit l’heureux lauréat des César 1997 du Meilleur film et du Meilleur réalisateur.

Ridicule, dimanche 17 septembre à 21h00 sur Arte

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