Richard Ferrand fragilisé par un montage immobilier

Le nouveau ministre de la Ville Richard Ferrand arrive à l'Elysée, le 18 mai 2017.

Epinglé par le «Canard Enchainé», le ministre de la Cohésion des territoires a nié tout favoritisme au profit de son épouse. Mais l'affaire tombe mal.

C’est une affaire qui tombe très mal pour Emmanuel Macron. Une semaine après la nomination de son premier gouvernement, le ministre de la Cohésion des territoires et compagnon de route de la première heure d’En Marche, Richard Ferrand est épinglé par le Canard enchaîné ce mercredi pour «arrangement familial» à but lucratif. A la clé, un montage immobilier ni illégal, ni préjudiciable au contribuable, mais dont l’opportunisme manifeste laisse place au soupçon de conflit d’intérêts. Une information qui à tout le moins brouille la volonté de «moralisation de la vie publique» que le mouvement macronien a placé au cœur de sa campagne législative et qui fait l’objet du premier projet de loi du quinquennat.

Les faits remontent à janvier 2011. Richard Ferrand est alors directeur général des Mutuelles de Bretagne, en faillite quand il en a pris les rênes en 1993 qu’il a depuis si bien redressées qu’elle cherche des locaux pour se développer à Brest. Réuni en sa présence, le conseil d’administration de l’organisation de soin à but non lucratif étudie alors trois offres de location. Et s’arrête sur celle d’une société civile immobilière du nom de Saca, qui, curiosité, n’a pourtant à cet instant ni existence légale, ni le titre de propriété du bien qu’elle propose. Et pour cause. Comme le souligne le Canard enchaîné, ce n’est qu’une fois le choix acté par les Mutuelles, que la femme de Richard Ferrand, Sandrine Doucen, a déposé à son nom les statuts de cette société en préfecture, puis acheté le bien immobilier 100% à crédit grâce à un emprunt au Crédit agricole du Finistère… Un crédit dont le remboursement est par la suite couvert par le loyer annuel de 42 000 euros qu’acceptent de verser les Mutuelles.

Sans avancer un centime ni prendre le moindre risque, la femme du conseiller régional de Bretagne s’est ainsi constitué un (...)

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