Richard Berry accusé d’inceste : la justice annule la condamnation de Coline Berry-Rojtman pour diffamation

Si la fille de Richard Berry avait bel et bien été condamnée pour diffamation à l’encontre de Jeane Manson, la Cour de cassation renvoie finalement l’affaire devant la cour d’appel.

JUSTICE - Nouveau retournement dans l’affaire impliquant l’acteur français. Alors que la fille de Richard Berry, Coline Berry-Rojtman, avait été condamnée en avril 2022 pour diffamation après avoir porté plainte et témoigné des violences sexuelles que son père lui aurait fait subir dans les années 1980, la justice est finalement revenue sur cette décision.

Ce mardi 5 décembre, la Cour de cassation a en effet annulé la condamnation de la fille de Richard Berry, qui avait été jugée pour diffamation envers son ex-belle-mère Jeane Manson (sa mère étant l’actrice Catherine Hiegel).

Avec cette décision, la Cour « casse et annule en toutes ses dispositions » l’arrêt de la cour d’appel de Riom (Puy-de-Dôme) rendu le 8 décembre 2022, et renvoie le dossier devant la cour d’appel de Lyon.

C’est par un article publié par Le Monde en février 2021, que l’affaire avait commencé. Coline Berry-Rojtman y évoquait des violences sexuelles qu’elle aurait subies mineure en 1984 et 1985 au domicile de son père, qui vivait alors avec Jeane Manson, accusée d’avoir participé avec lui à ces agressions. Mais l’ancienne chanteuse âgée de 73 ans avait décidé de poursuivre son ex-belle-fille pour diffamation.

En avril 2022, le tribunal d’Aurillac avait finalement condamné Coline Berry-Rojtman à 2 000 euros d’amende pour diffamation. À cela s’ajoutait également une somme de 20 000 euros de dommages-intérêts à verser à son ancienne belle-mère. Une condamnation qui avait également été confirmée par la cour d’appel de Riom, avant d’être finalement retoquée ce mardi.

Prescription des faits de violences sexuelles

Un « immense soulagement » pour la fille du comédien français, selon son avocat Patrick Klugman, qui parle même du « début de la fin d’une injustice ».

« Pour avoir dénoncé les faits qu’elle a subis dans son enfance, a été muselée et maltraitée judiciairement. Nous n’allons pas en rester là », a-t-il seulement ajouté en guise d’avertissement.

À l’inverse, l’annonce de la Cour de cassation a été vécue comme un combat de plus pour l’avocat de Jeane Manson. Selon Me Jacques Verdier, cet arrêt de la Cour de cassation « est un arrêt technique qui juge une décision et non le fond du dossier », ainsi « il dit que la cour (d’appel) n’a pas suffisamment explicité si les propos avaient ou non une base factuelle suffisante ».

« Ma cliente affrontera ce nouveau procès avec pugnacité et combativité », a-t-il ajouté.

Dans cette affaire, révélée dans les colonnes du Monde, les journalistes impliqués dans la parution de cet article et le journal lui-même n’ont pas eu la moindre condamnation.

Quant à l’enquête portant sur les accusations de la fille de Richard Berry, elle a été classée sans suite depuis plus d’un an, pour cause de prescription des faits. De la sorte, Me Patrick Klugman avait considéré cette décision comme une petite victoire : « Nous comprenons donc que les faits sont caractérisés, et c’est ce que nous attendions ». Coline Berry-Rojtman ayant dénoncé les faits « en sachant pertinemment qu’ils étaient prescrits, pour qu’il y ait une enquête ».

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