"Le chirurgien ne s'est pas excusé": dans le Rhône, une femme se fait poser une prothèse au mauvais genou

L'erreur médicale dont a été victime Marie-Jeanne Gourlet continue de la faire souffrir près de deux ans plus tard. Comme le raconte Le Progrès, cette femme de 71 ans est ressortie de l'hôpital de Villefranche-sur-Saône (Rhône) avec une mauvaise surprise.

Le 11 avril 2022, Marie-Jeanne Gourlet devait se faire poser une prothèse au genou gauche dans cet établissement. Mais le chirurgien a en réalité opéré le genou droit.

Avant de passer sur la table d'opération, Marie-Jeanne Gourlet se rappelle avoir plaisanté avec une infirmière, lui disant espérer que le chirurgien n'"allait pas se tromper de genou…" Rétrospectivement, elle estime qu'elle "aurait mieux fait de (s)e taire".

Car à son réveil, elle ressent des douleurs au genou droit et demande à un infirmier pourquoi. "Il a alors regardé sa fiche et je l’ai vu blêmir", raconte Marie-Jeanne Gourlet. "Un peu plus tard, c’est le chirurgien qui n’en menait pas large. Toutefois, il ne s’est pas excusé pour cette erreur."

L'hôpital déplore une "erreur humaine"

L'erreur du praticien aura de lourdes conséquences. En plus de continuer à souffrir du genou gauche - elle sera opérée quelques mois plus tard pour la pose d'une prothèse -, Marie-Jeanne Gourlet a dû se faire enlever le 25 septembre dernier la prothèse posée par erreur parce qu'elle "était placée trop à l'extrémité de l'os et qu'elle touchait la chair".

"Depuis, j’enchaîne les séances de kiné. Ça me gâche la vie pour encore plusieurs mois", regrette la septuagénaire. Une somme de 1.500 euros lui a été accordée en guise d'indemnisation. Contactée par BFM Lyon, elle explique qu’elle n’a pas encore décidé si elle allait déposer plainte, mais que cela restait une option.

Dans un communiqué cité par France 3 Auvergne Rhône-Alpes, l'hôpital de Villefranche-sur-Saône "déplore l'erreur dont Madame Gourlet a été victime", soulignant qu'une "procédure d'indemnisation a été immédiatement engagée auprès de l'assureur" et que "des expertises médicales se poursuivent". Selon l'établissement, cette "erreur humaine" a conduit à un renforcement de la sécurité au bloc opératoire.

Article original publié sur BFMTV.com