“Rhétorique extrême” : Trump qualifie à nouveau les migrants “d’animaux”

“Je ne sais pas si on peut les appeler des personnes. Dans certains cas, ce ne sont pas des personnes, à mon avis. Mais je n’ai pas le droit de le dire parce que la gauche radicale dit que c’est une chose terrible à dire.”

Donald Trump

En meeting le 16 mars dans la banlieue de Dayton, dans l’Ohio, pour soutenir le candidat républicain au Sénat Bernie Moreno, Donald Trump a encore intensifié sa rhétorique déshumanisante à l’égard des migrants, rapporte le Washington Post. Le candidat républicain a notamment de nouveau traité les migrants “d’animaux”. Un qualificatif déjà employé en 2018.

Un peu plus tard dans son allocution, qui avait débuté par un hommage aux “otages du 6 janvier”, soit une défense en règle des insurgés qui ont envahi le Capitole le 6 janvier 2021, l’ancien président a lancé un avertissement au sujet de l’économie américaine : “Si je ne suis pas élu, il va y avoir un bain de sang. Ce sera le moins que l’on puisse dire. Ce sera un bain de sang pour le pays.”

Une déclaration immédiatement dénoncée par l’équipe de Joe Biden comme un appel à la violence, poursuit le Washington Post. James Singer, le porte-parole de la campagne de Biden a ainsi fustigé l’ancien président dans un communiqué cinglant :

“Voilà ce qu’est Donald Trump : un perdant […] qui redouble ses menaces de violence politique. Il veut un autre 6 janvier, mais le peuple américain va lui infliger une autre défaite électorale en novembre parce qu’il continue à rejeter son extrémisme, son affection pour la violence et sa soif de vengeance.”

Diabolisation des migrants

Dans une interview diffusée sur la chaîne ultraconservatrice Fox News le lendemain, Donald Trump en a remis une couche, arguant que les migrants “empoisonnent le sang de l’Amérique”, rapporte de son côté le New York Times en soulignant que, si la diabolisation des migrants est une constante dans le discours de Trump depuis sa première campagne présidentielle en 2015, “sa rhétorique est désormais encore plus extrême et la déshumanisation plus explicite”.

Lors de cette interview sur Fox News, Trump a également réitéré ses affirmations non fondées selon lesquelles des pays étrangers videraient leurs prisons et leurs asiles psychiatriques pour déverser leurs criminels sur le sol américain.

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