Retraites: pour Pradié, si Macron "veut engager le bras de fer, il ne le gagnera pas"

La partie d'échecs entre le gouvernement et une partie du groupe Les Républicains (LR) continue. Chacun montre les muscles avant l'examen dans l'hémicycle de la réforme des retraites, prévue le 6 février.

En jeu: le report de l'âge légal de départ à la retraite de 62 à 64 ans. Même si les ténors de la droite sont plutôt favorables à cette mesure, d'autres font savoir leurs "lignes rouges" en raison des "injustices" qu'ils estiment que cela créerait sur ceux qui ont commencé à travailler le plus tôt.

Emmenés par le député du Lot Aurélien Pradié, ils sont une quinzaine. Leur vote pourrait s'avérer décisif pour la majorité relative qui peine à faire le plein dans son camp jusqu'ici. D'autant plus que certains élus LR n'ont pas encore fait savoir leur position et pourraient garnir les rangs des opposants au texte actuel.

Chacun reste ferme sur ses positions

Aurélien Pradié le sait. Il en profite et met la pression au gouvernement sur les ondes d'Europe 1 ce mardi.

"Si Emmanuel Macron veut engager le bras de fer, je peux lui faire le pari: il le perdra", déclare le trentenaire.

Une réponse à la fermeté affichée par le gouvernement et le chef de l'État. La veille, ce dernier a dit depuis La Haye, aux Pays-Bas, que la réforme des retraites était "indispensable". Ce week-end, Élisabeth Borne, affirmait quant à elle que le report de l'âge légal n'était "plus négociable". Aurélien Pradié et les députés qui sont sur sa ligne réclament la primeur de la durée de cotisation.

"Je souhaite que pour tous ceux qui ont commencé avant 21 ans dès lors qu’ils ont atteint les 43 annuités de cotisations, on leur permette de partir à la retraite sans attendre l’âge légal", répète le principal intéressé sur Europe 1.

En ce sens, la droite présentera un amendement en commission des Affaires sociales pour que les personnes ayant commencé à cotiser entre 16 et 20 ans puissent partir à la retraite après 43 années de cotisation. "La mesure que nous proposons côute un milliard d'euros", a indiqué Aurélien Pradié.

Article original publié sur BFMTV.com