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Retraites: plusieurs mairies annoncent des mesures en soutien à la mobilisation du 31 janvier

La mairie de Paris fait partie des mairies de France qui vont fermer le 31 janvier, pour soutenir la mobilisation contre la réforme des retraites - LUDOVIC MARIN / AFP
La mairie de Paris fait partie des mairies de France qui vont fermer le 31 janvier, pour soutenir la mobilisation contre la réforme des retraites - LUDOVIC MARIN / AFP

Plusieurs mairies ont annoncé des actions pour le 31 janvier, journée d'appel à la grève générale contre la réforme des retraites, afin de permettre aux agents municipaux de se joindre à la mobilisation mais aussi de protester contre cette mesure. À Faches-Thumesnil (Nord), le maire LFI Patrick Proisy est allé jusqu'à annoncer qu'il ne retirerait pas les heures de grève des salaires de ses agents municipaux.

Afin qu'ils "puissent se rendre l'après-midi à la manifestation à Lille lors de la grève du 31 janvier, j'ai décidé que les heures de grève ne seraient pas décomptées du salaire à partir de 14h", a-t-il tweeté.

Contactée, la mairie confirme cette décision assurant que les "salariés grévistes ne seront pas pénalisés". "C'est la première fois que l'on fait cela", déclare le directeur de cabinet du maire à BFMTV.com. Le 19 janvier, lors de la précédente journée de mobilisation, le maire LFI de Grabels (Hérault) avait déjà mis en place le même système, comme le rapporte France Bleu.

"La situation est beaucoup trop grave"

Plusieurs autres mairies ont pris des initiatives pour jeudi prochain. La maire socialiste de Paris, Anne Hidalgo, a ainsi annoncé jeudi qu'elle rejoignait l'appel lancé par le patron du PCF Fabien Roussel à fermer symboliquement les mairies le 31 janvier par solidarité avec la mobilisation contre la réforme des retraites.

"Je réponds à son appel" des "mairies solidaires", a affirmé sur France 2 Anne Hidalgo. "Bien sûr il y a des services publics qui doivent continuer, je pense à l'état civil, mais l'hôtel de ville de Paris sera mairie solidaire le 31, en solidarité avec le mouvement social, la situation est beaucoup trop grave", a-t-elle ajouté, estimant que la réforme du gouvernement était "injuste et injustifiée".

"C'est avec plaisir que je réponds à cet appel" de Fabien Roussel, a également déclaré en vidéo Stéphane Denoyelle, maire de Saint-Pierre-d'Aurillac (Gironde). "Déjà lors de la dernière journée (de mobilisation le 19 janvier, NDLR) nous avons fermé notre mairie, parce que pour la première fois depuis très longtemps, une immense majorité des agents du service municipal étaient en grève."

"J'entends des maires d'Île-de-France, du Nord, du Pas-de-Calais, du Sud, en Gironde dire: nous rejoignons cet appel des maires solidaires parce que nous aussi on en a ras-le-bol avec des dotations qui baissent, avec des factures qui augmentent et maintenant ce qui tombe sur nos agents communaux", s'est réjoui Fabien Roussel jeudi sur LCI.

"Le soutien de la municipalité au mouvement contre les retraites"

À Bonneuil-sur-Marne (Val-de-Marne) aussi, le maire de la commune Denis Öztorun Ömür a décidé de fermer symboliquement son hôtel de ville, annonçant une journée "mairie morte". Même son de cloche à Montreuil (Seine-Saint-Denis).

"En fermant les services publics à midi nous disons le soutien de la municipalité au mouvement contre les retraites et nous permettons du coup à tous les agents du service public de se joindre à la manifestation sans perte de salaire", déclare sur BFM Paris Patrice Bessac, maire communiste de la ville.

Après la mobilisation du 19 janvier, qui a vu de 1 à 2 millions de personnes, selon les sources, manifester contre la réforme des retraites, les syndicats espèrent faire au moins aussi bien mardi.

Article original publié sur BFMTV.com