Retraites: Marion Maréchal veut une réforme, mais dit comprendre "l'exaspération" des Français

"Une réforme est nécessaire." Invitée ce jeudi soir sur BFMTV, Marion Maréchal, vice-présidente exécutive du parti d'extrême droite Reconquête, soutient une réforme des retraites, mais pas exactement celle du gouvernement d'Élisabeth Borne.

Durant la campagne présidentielle - où son parti a recueilli 7% au premier tour - Éric Zemmour avait en effet proposé une réforme des retraites avec le report de l'âge légal de départ à 64 ans, la réévaluation des petites retraites, un index senior... autant de propositions présentes dans le projet actuel du gouvernement.

"Aujourd'hui, Emmanuel Macron reprend un certain nombre de propositions qui avaient été faites par Éric Zemmour. Mais ces propositions s’inscrivaient dans une vision générale de la politique", affirme-t-elle sur notre antenne.

Elle développe alors: "Il y a un déséquilibre dans le système actuel, mais à l’issue de la mise en place de cette réforme, il n’est absolument pas garanti qu’il y ait une augmentation générale du nombre d’actifs." La représentante du parti Reconquête veut ainsi une meilleure politique de l'emploi et de la natalité. Un argument déjà avancé par Jordan Bardella lors d'un débat sur la réforme des retraites organisé sur BFMTV.

Une France "ultra syndiquée"

Même si elle comprend l'"exaspération" et le "sentiment d'injustice" des Français, majoritairement opposés à la réforme des retraites d'après le dernier sondage "L'Opinion en direct" de l'institut Elabe pour BFMTV mercredi, Marion Maréchal s'oppose aux blocages prévus les prochains jours, notamment le 31 janvier prochain.

"Une fois de plus, on se retrouve avec un blocage [...] C’est l’expression d’une France ultra syndiquée, qui n’est pas tout à fait légitime à porter la voix des Français", considère-t-elle.

Selon elle, la mobilisation dans la rue et le basculement de l'opinion générale dans les sondages ne sont pas forcément une réaction au recul de l'âge de départ à la retraite, mais plutôt la "manifestation d’une opposition à la personne d’Emmanuel Macron".

Article original publié sur BFMTV.com