Retraites: Macron souhaite que la réforme "puisse aller au bout de son cheminement démocratique"

Emmanuel Macron, le 21 décembre 2022 - LUDOVIC MARIN / POOL / AFP
Emmanuel Macron, le 21 décembre 2022 - LUDOVIC MARIN / POOL / AFP

Le président Emmanuel Macron a émis le souhait dimanche que la réforme des retraites, qui sera adoptée définitivement lundi si les deux motions de censure visant le gouvernement d'Elisabeth Borne sont rejetées, "puisse aller au bout de son cheminement démocratique".

"Après des mois de concertations politique et sociale et plus de 170 heures de débat qui ont abouti sur le vote d'un texte de compromis entre le Sénat et l'Assemblée nationale, le président de la République a exprimé aux deux présidents (du Sénat et de l'Assemblée, ndlr) son souhait que le texte sur les retraites puisse aller au bout de son cheminement démocratique dans le respect de tous", a indiqué l'Elysée dans un message transmis à l'AFP.

Le gouvernement "mobilisé" pour "protéger" les élus

"À la suite des tentatives d'intimidation et des menaces envers des élus et des représentants de l'Etat, ainsi que des dégradations de permanences et de bâtiments publics, le président de la République a appelé Gérard Larcher, président du Sénat, et Yaël Braun-Pivet, présidente de l'Assemblée nationale, pour leur réaffirmer son soutien au Parlement et à l'ensemble de ses parlementaires, tout comme la mobilisation du gouvernement pour que tout soit mis en oeuvre pour les protéger", ajoute l'Elysée.

Elisabeth Borne a engagé jeudi l'arme constitutionnelle du 49.3 pour faire adopter la réforme sans vote, après la décision du déclenchement prise avec Emmanuel Macron. À la veille d'une journée décisive avec le débat sur les motions de censure, la colère des opposants à la réforme des retraites reste vive, poussant les dirigeants syndicaux à réclamer un abandon du texte, par crainte d'un "ressentiment" durable dans la population.

Depuis jeudi, des rassemblements organisés ou spontanés se déroulent sur tout le territoire, dans le calme ou avec des débordements, contre la réforme qui prévoit le recul de l'âge de départ de 62 à 64 ans. Les pressions sur les députés macronistes ou LR se sont multipliées, avec de nombreuses permanences parlementaires cibles de tags et d'inscriptions vengeresses, et celle d'Eric Ciotti à Nice caillassée dans la nuit de samedi à dimanche, avec l'inscription "La motion ou le pavé".

Article original publié sur BFMTV.com