Retraites: LFI et communistes boycottent une rencontre avec Élisabeth Borne, le RN accepte l'invitation

Accepter ou boycotter. Alors que la Première ministre avait fait part de son souhait de les inviter dans le but "d'apaiser le pays" dans un contexte de contestation sociale contre la réforme des retraites, plusieurs groupes parlementaires se sont exprimés sur leur prochaine venue, ou non, à Matignon.

"La France insoumise et son groupe parlementaire ne se rendront pas à la rencontre d'Élisabeth Borne", a tweeté le coordinateur de LFI Manuel Bompard, précisant qu'elle devait avoir lieu lundi.

Le RN à Matignon mardi 11 avril

Tout comme les insoumis, les communistes ont été invités lundi à Matignon, dans le cadre des consultations politiques. Ils vont eux aussi boycotter le rendez-vous et demander à voir directement Emmanuel Macron, a appris BFMTV ce jeudi.

"Nous préférons parler au président de la République, là où se prennent les décisions", a expliqué à BFMTV Fabien Roussel.

Alors que les insoumis et communistes ont opté pour le boycott, les députés du Rassemblement national seront reçus par Élisabeth Borne mardi 11 avril à Matignon, a appris BFMTV.

La présidente des députés RN Marine Le Pen a tout de même exprimé son étonnement sur Twitter: "Pourquoi la Première ministre refuse d’attendre la décision du Conseil constitutionnel (le 14 avril, NDLR) avant de procéder à son tour de table avec les chefs de groupe?"

De son côté, le groupe socialiste attend de recevoir l'invitation d'Élisabeth Borne pour se prononcer, selon une source parlementaire. Sollicités par l'AFP, les écologistes n'ont pas donné suite à ce stade.

Un cortège jusqu'à l'Élysée

Au lieu de se rendre à Matinon, des parlementaires de la Nupes organiseront un cortège mardi matin de l'Assemblée nationale à l'Élysée pour demander le retrait de la réforme.

"L’ensemble des parlementaires de la Nupes, iront en cortège exiger le retrait du texte de loi retraites devant le palais de l’Élysée mardi matin", écrit Mathilde Panot.

De son côté, le député communiste Fabien Roussel explique que la Nupes remettra "au président de la République un appel solennel à retirer sa réforme et à respecter la démocratie".

Article original publié sur BFMTV.com