Retraites : comment le gouvernement veut l'emporter face aux grévistes

La partie d'échecs atteint son moment décisif. Alors qu'Édouard Philippe a dévoilé son projet de réforme des retraites mercredi, suscitant une levée de boucliers générale des syndicats, le blocage reste total après onze jours de grève, et à six jours des vacances de Noël. À l'évidence, il ne faut attendre aucune avancée avant la troisième journée nationale de manifestations, mardi 17 décembre. C'est seulement ensuite, à partir du milieu de semaine et des réunions bilatérales qui seront alors organisées à Matignon avec les centrales, que la situation pourrait se détendre.

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Certes, le leader de la CGT, Philippe Martinez, continue à rejeter en bloc le projet. Et son homologue de la CFDT, Laurent Berger, campe fermement dans nos colonnes sur sa position selon laquelle "le retrait de l'âge d'équilibre est la première des conditions pour accepter cette réforme". Mais cette posture présente pour le gouvernement un avantage tactique : comme s'en félicite un proche d'Emmanuel Macron, "ça met de côté le discours de rejet brutal de la CGT pour concentrer le bras de fer sur l'âge pivot", une mesure destinée à rétablir l'équilibre des comptes du régime de retraites.

L'âge pivot devient l'enjeu du bras de fer

Il y a là, pour l'exécutif, une bonne et une mauvaise nouvelle. La bonne : "On se retrouve avec un seul objet de fixation dans le conflit, confirme un autre proche du chef de l'É...


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