Sur les retraites, Fabien Roussel fait hurler les insoumis en les accusant d’avoir « pourri le débat »

Fabien Roussel photographié à l’Assemblée nationale le 8 février
Fabien Roussel photographié à l’Assemblée nationale le 8 février

POLITIQUE - La stratégie à adopter face à la réforme des retraites continue de fracturer la Nupes. Illustration ce mercredi 22 février avec le communiste Fabien Roussel qui n’a pas mâché ses mots en évoquant le comportement (controversé) des troupes LFI à l’Assemblée nationale.

« Le sujet pour moi aujourd’hui, ce n’est pas de critiquer Jean-Luc Mélenchon, ni les députés insoumis qui ont fait ce choix de pourrir le débat, et je le regrette profondément (...) nous avons fait le choix, nous, d’être unitaires, et pas d’être solitaires », a taclé sur BFMTV le député du Nord, rappelant que l’intersyndicale et les autres groupes de la Nupes voulaient aller au vote sur l’article 7, celui instaurant le recul de l’âge légal de départ à la retraite à 64 ans, tout comme une part non négligeable d’élus LFI.

Ce qui a été rendu impossible par la stratégie d’obstruction finalement adoptée par le groupe présidé par Mathilde Panot. Une remarque qui a fait bondir plusieurs députés insoumis.

Rancœurs

« ’Pourrir ’ ? Vraiment ? Nos débats ont démasqué les mensonges de la macronie. La grande arnaque sur les 1 200 € de retraite, l’enfumage de l’index senior et le bingo sur les carrières longues. Il n’a peut-être pas suivi. Il est vrai qu’il était absent la plupart du temps », a répondu sans détour le député de Seine-Saint-Denis Bastien Lachaud.

« Dit-il après s’être manifesté par ses nombreuses absences, en particulier au moment des votes décisifs comme celui contre l’article 1 supprimant les régimes spéciaux », a renchéri Paul Vannier, élu LFI du Val-d’Oise. Même son de cloche chez son collègue des Bouches-du-Rhône Sébastien Delogu ou de sa collègue de Seine-Saint-Denis Nadège Abomangoli.

Des réactions qui ne sont pas vraiment surprenantes, tant le chef de file des communistes cristallise des rancœurs au sein des troupes insoumises. Beaucoup continuent en effet de reprocher à Fabien Roussel son aventure en solo à la présidentielle, alors que Jean-Luc Mélenchon était proche de se qualifier au deuxième tour.

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