Retraites: Emmanuel Macron dénonce les "mensonges" et "contrevérités" de la gauche sur la réforme

Visiblement mécontent des attaques unanimes des partis de gauche contre la réforme des retraites présentée par son gouvernement le 10 janvier, Emmanuel Macron a décidé de charger ses adversaires ce mercredi en Conseil des ministres. Dans son viseur: le Parti socialiste.

Le chef de l'État a enjoint ses ministres à rappeler "que ce sont les socialistes qui, quand ils étaient au gouvernement, ont fait voter l'augmentation de la durée de cotisation à 43 ans. S'ils ont un problème avec les 43 ans, c'est qu'ils ont un problème avec eux-mêmes", a appris BFMTV, confirmant une information du Figaro.

"Des mensonges et des contrevérités"

Une référence à la réforme Touraine, adoptée en 2013 sous le mandat de François Hollande, qui prévoit d'augmenter l'allongement de la durée de cotisations à 43 années à partir de 2035.

Un calendrier qu'a néanmoins décidé d'accélérer le gouvernement dans sa réforme présentée début janvier, puisque le cap des 43 années de cotisations est désormais fixé à 2027.

"La gauche profère des mensonges et des contrevérités", a asséné Emmanuel Macron en Conseil des ministres selon des participants à BFMTV, confirmant là aussi une information du Figaro.

Charge contre les syndicats qui appellent au blocage

Le chef de l'État a également décidé de prendre la parole sur les syndicats, alors que le mouvement de grève s'annonce particulièrement suivi dans le secteur des transports et à l'école ce jeudi. Il s'agira de la première journée de mobilisation convoquée par tous les syndicats de travailleurs.

"Il faut faire le distinguo entre les syndicats opposés à la réforme qui appellent à manifester dans un cadre normal, et ceux qui sont dans une démarche délibérée de bloquer le pays, voire de cibler des parlementaires", a ajouté Emmanuel Macron, appelant ses ministres à "dénoncer les tentatives de blocage du pays", mais aussi à "continuer d'expliquer la réforme aux Français".

Et d'ajouter: "Nous sommes à la veille de la mobilisation, il faut garder beaucoup de sang-froid". Le chef de l'État n'a en tout cas pas abandonné la possibilité de convaincre les Français du bien-fondé de cette réforme des retraites.

"Il faut continuer à aller au contact avec des acteurs de vos périmètres et continuer à dialoguer avec les catégories de la fonction publique", a-t-il conseillé à ses ministres.

Article original publié sur BFMTV.com