Retraites: Bruno Le Maire justifie le recours au 49.3 par le caractère "indispensable" et "financier" de la réforme

Bruno Le Maire a justifié, ce dimanche, le recours au 49.3 pour faire passer la réforme des retraites en expliquant que le gouvernement "ne pouvait pas jouer à pile ou face", quand une réforme "aussi indispensable" est en jeu.

"On s'assure qu'elle passe. C'est un texte indispensable, majeur pour nos grands équilibres financiers", a-t-il ajouté, sur France 3, dans l'émission Dimanche en politique. "Maintenant que les taux d'intérêt augmentent parce que nous devons faire baisser l'inflation (...), il serait irresponsable de laisser la dette exploser".

"Oui cette réforme a aussi un caractère financier"

"Oui cette réforme a aussi un caractère financier, oui elle doit assurer l'équilibre des comptes", a-t-il ajouté après avoir été questionné sur le fait que le gouvernement avait plutôt défendu une réforme de "justice sociale" lors de la présentation du texte.

"Je ne peux pas laisser dire que le gouvernement aurait fait preuve de quelque autoritarisme que ce soit" sur la réforme des retraites, a encore défendu le ministre de l'Économie et des Finances.

"J'étais pour qu'on engage notre responsabilité" en ayant recours à un 49.3, a-t-il précisé.

"Que chacun prenne ses responsabilités"

Selon lui, la majorité ne peut d'ailleurs pas "être tenue responsable" du déroulé des événements. La Nupes "n'a cessé d'utiliser les moyens parlementaires pour bloquer le vote" et certains députés Les Républicains ont fait preuve d'une "incohérence totale".

Samedi, dans un entretien au Parisien, le ministre de l'Économie et des Finances a appelé ses anciens confrères des Républicains à "retrouver leurs esprits". Après le recours au 49.3 faute d'avoir une majorité suffisante pour faire passer la loi contre la réforme des retraites, le ministre a demandé aux LR d'"abandonner toutes les postures politiciennes".

Concernant les deux motions de censure qui doivent être examinées lundi, Bruno Le Maire a affirmé que chacun doit prendre "ses responsabilités". "Nous avons fait collectivement le choix d'engager la responsabilité du gouvernement. On ne peut pas prendre de décision politique plus lourde que ça", a-t-il conclu.

Article original publié sur BFMTV.com