Yahoo Actualités Retraites: pour Élisabeth Borne, "la violence verbale des insoumis a débordé dans la rue hier"
Malgré l'adoption du texte de la réforme des retraites après l'échec des motions de censure, la mobilisation et l'opposition ne faiblissent pas. Dans tous les pays, des milliers de personnes ont manifesté ce lundi.
Interpellée lors des questions au gouvernement à l'Assemblée nationale ce mardi, Élisabeth Borne a jugé que "la violence verbale" des députés insoumis a "débordé hier dans la rue", alors que certains rassemblements ont été émaillés de dégradations, mais aussi de violences policières lundi soir.
"Un registre haineux"
"Les mots ont un sens", a lancé la Première ministre, dénonçant "un registre haineux qui est désormais votre habitude". Elle répondait à une interpellation de la présidente du groupe LFI à l'Assemblée nationale Mathilde Panot qui a appelé à une "censure populaire" de la réforme et du gouvernement.
"Vous céderez car le risque d'un débordement de colère est déjà trop grand, car la police seule ne parviendra pas à faire régner l'ordre et car un caprice du président ne mérite pas de menacer la paix civile du pays", a déclaré la députée insoumise.
Une ligne "antiparlementariste"
Alors que Mathilde Panot a accusé Élisabeth Borne "d'attaquer le droit de grève et de manifester à coup de réquisition et de répression", la Première ministre lui a rétorqué: "Sans surprise, vous n'avez plus de mots pour condamner les violences".
"Vous continuez sans relâche votre attaque systématique des institutions républicaines et vous vous en prenez aux policiers et aux gendarmes", a-t-elle dénoncé.
Élisabeth Borne a accusé LFI de tenir une ligne politique "antiparlementariste" "à force d'opposer la légitimité de la rue au Parlement".
