Yahoo Actualités Retraites: Élisabeth Borne "assume d'être un fusible" en cas de recours au 49.3
Lors de la réunion qui s'est tenue à la mi-journée à l'Élysée sur la réforme des retraites, concernant le recours ou non au 49.3 pour faire adopter le texte sans vote des députés, la Première ministre Élisabeth Borne a indiqué assumer être un "fusible" en cas de recours au 49.3, selon le témoignage d'un participant recueilli par BFMTV.
Si le texte était adopté avec le 49.3, le gouvernement s'expose à une motion de censure qui pourrait être adoptée, ce qui aurait pour conséquence la chute du gouvernement d'Élisabeth Borne.
Un vote très incertain
La première ministre, initialement réticente face au 49.3, aurait changé d'avis durant la matinée, selon nos informations. Sans 49.3, le gouvernement, qui dispose d'une majorité très incertaine à l'Assemblée nationale, prend le risque d'un rejet de son texte. Mais les syndicats sont fermement opposés à un recours à cet outil constitutionnel, qui serait un "vice démocratique" dans cette configuration, selon le patron de la CFDT, Laurent Berger.
"Ma conviction est qu'on doit aller au vote" et "on aura une majorité pour voter cette réforme", assurait encore jeudi matin sur Cnews la présidente du groupe Renaissance à l'Assemblée, Aurore Bergé.
Mais, du côté des députés de droite Les Républicains, dont l'apport est décisif, "on est entre 30 et 35 pour et une vingtaine contre", ce qui rend un vote "très, très, très risqué", a jugé jeudi le chef des sénateurs LR favorable au texte, Bruno Retailleau, sur Public Sénat.
Une nouvelle réunion à 14 heures
La deuxième réunion de la journée, après celle convoquée en début de matinée, a duré environ une heure, sans qu'une décision finale ne soit actée. Emmanuel Macron et Élisabeth Borne ont ensuite eu une entrevue en tête à tête d'environ vingt minutes.
Selon les informations de BFMTV, une nouvelle réunion a été convoquée à l'Élysée à 14 heures avec des ministres et les patrons des partis et groupes politiques de la majorité. Le président doit revoir sa Première ministre une dernière fois avant la séance de l'Assemblée, à 15h.
