Pas de "retraite" pour les "réformes" : Véran évoque des futurs textes "impopulaires, mais nécessaires"

Le porte-parole du gouvernement Olivier Véran, le 15 mars 2023, à Paris - Ludovic MARIN © 2019 AFP
Le porte-parole du gouvernement Olivier Véran, le 15 mars 2023, à Paris - Ludovic MARIN © 2019 AFP

Dans le sillage d'Emmanuel Macron, le porte-parole du gouvernement assure que l'exécutif entend collaborer avec les forces syndicales, pourtant vent debout contre la réforme.

Un gouvernement qui veut aller de l'avant malgré le contexte social plus que tendu. Dans une interview accordée au Journal du Dimanche, le porte-parole du gouvernement, Olivier Véran, a assuré que l'exécutif continuerait à dérouler une feuille de route "réagencée", au-delà de la réforme des retraites qui, malgré les blocages et la contestation, "ne signe pas la retraite des réformes."

"La réforme des retraites ne signe pas la retraite des réformes. Il y aura, demain, d'autres réformes, conduites par nous ou par les gouvernements qui nous succéderont", souligne Olivier Véran auprès de l'hebdomadaire.

Parmi ces futurs textes, certains "seront impopulaires, mais nécessaires à l'avenir du pays", et validés "démocratiquement (...) par des Parlements légitimes", insiste-t-il.

Un texte sur l'immigration et l'intégration

L'exécutif devra faire face mardi prochain à une 10e journée de mobilisation contre la réforme des retraites, dont l'avenir politique est désormais entre les mains du Conseil constitutionnel, alors que les tensions dans la rue s'accroissent.

"On ne peut pas laisser s'installer l'idée que la violence serait une réaction justifiable ou compréhensible", relève-t-il.

Se projetant sur la suite, Olivier Véran indique que le gouvernement va "réagencer" l'agenda parlementaire pour "répondre aux préoccupations du quotidien des Français : l'accès aux médecins, les fermetures de classes, l'accès aux papiers d'identité".

Faute de majorité absolue à l'Assemblée, "nous devons aussi réfléchir à la manière de procéder sans forcément recourir systématiquement à la loi", ajoute-t-il, plaidant également pour "mieux associer le peuple aux prises de décision".

Par exemple, "nous allons reporter le texte sur l'immigration et l'intégration. Voilà un thème sur lequel il serait intéressant de permettre à la société de réfléchir".

Dans le sillage d'Emmanuel Macron, le porte-parole assure que l'exécutif entend collaborer avec les forces syndicales, pourtant vent debout contre la réforme.

"On ne se mettra pas d'accord sur le recul à 64 ans, mais à côté de cette question il y en a beaucoup d'autres, essentielles pour les Français, sur lesquelles nous voulons travailler avec eux", fait-il valoir, citant la "gestion des fins de carrière", la "reconversion professionnelle" ou encore la "revalorisation des salaires en dessous du Smic"

Article original publié sur BFMTV.com

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