Le retour de Nigel Farage “dynamite” la campagne des législatives

Nigel Farage était attendu aux États-Unis dans les semaines à venir, en tant que fidèle soutien de Donald Trump. Le trublion de la vie politique britannique, aux mille retraites et autant de come-back, fera finalement campagne au Royaume-Uni. Pour sa propre élection.

L’ancien dirigeant de l’Ukip, parmi les principaux artisans du Brexit, a pris tout le monde par surprise lundi 3 juin. Y compris son propre entourage, glisse The Daily Telegraph. Une conférence de presse convoquée le matin pour l’après-midi (au motif laconique d’“intervention relative aux élections”), dans une salle survoltée du centre de Londres, pour une annonce espérée par ses partisans. Et redoutée par les deux principaux partis britanniques, travailliste et conservateur.

“Je compte mener une révolution politique, a-t-il martelé devant les journalistes, avant de s’engager à faire de l’immigration un thème central du scrutin du 4 juillet.

“J’ai promené mon chien, je suis allé au pub”

L’ancien trader se présente sous la bannière de Reform UK, parti populiste et anti-immigration dont il est actionnaire (un modèle singulier dans le paysage politique), dans la circonscription défavorisée de Clacton-on-Sea, sur la côte est anglaise, où sa popularité n’a jamais faibli depuis le référendum de 2016 sur l’appartenance à l’Union européenne. “[Dimanche], j’ai promené mon chien, je suis allé à la pêche, puis au pub, une journée normale quoi. Ça m’a permis de réfléchir”, a expliqué Nigel Farage pour justifier sa décision. Tous les mythes du “faragisme”, porte-voix des laissés-pour-compte de l’Angleterre profonde, étaient réunis dans ce discours, constate Tom Peck, journaliste satirique pour The Times.

L’ancien eurodéputé prend au passage les rênes de Reform UK à la place du leader actuel, Richard Tice, “informé de cette décision quelques heures seulement avant la conférence de presse”, croit savoir The Daily Telegraph. “Après tout il peut se le permettre, ironise The Times, puisqu’il est propriétaire du parti.”

La huitième fois sera-t-elle la bonne ?

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