Le retour des mules dans l’armée française ?

En Ardèche, pendant une semaine, des soldats du 7ᵉ BCA ont testé des mules pour acheminer du matériel lourd (vivres, armement, munitions) dans des milieux souvent difficiles et inadaptés aux véhicules.   - Credit:CCH Florian / 7e BCA
En Ardèche, pendant une semaine, des soldats du 7ᵉ BCA ont testé des mules pour acheminer du matériel lourd (vivres, armement, munitions) dans des milieux souvent difficiles et inadaptés aux véhicules. - Credit:CCH Florian / 7e BCA

Griffon, Serval, Jaguar… Le bestiaire de l'armée française pourrait encore s'étoffer avec l'arrivée, ou plutôt le retour, de la mule. Au côté des véhicules blindés de transports et de reconnaissance, l'équidé pourrait compléter les capacités d'emport de munitions, de vivres et de matériel des soldats sur les terrains accidentés. Depuis 2020, le 7ᵉ bataillon de chasseurs alpins (7ᵉ BCA) expérimente son utilisation, près de 50 ans après la disparition des mules dans les effectifs de l'armée française.

Avec la formation des troupes alpines en Europe vers la fin du XIXe siècle, l'animal s'impose vite comme un atout précieux dans ce milieu complexe. « La mule peut transporter jusqu'à 120 kilos sur son dos », détaille-t-on au 7ᵉ BCA. Ainsi, « des pièces d'artillerie sont spécialement développées et sont conçues pour être transportables à dos de mulets », explique sur son site l'armée française.

À LIRE AUSSI Pourquoi l'économie de guerre à la française n'est encore qu'un slogan

Bistouille, la mule mascotte

Durant la Première Guerre mondiale, des compagnies muletières autonomes sont ainsi mises en place. Elles peuvent ravitailler les unités en première ligne en passant dans les tranchées. Ces unités adoptent des devises qui sont autant de clins d'œil à leur animal : « bien faire laisser braire » ou « moins qu'un cheval, plus qu'un âne ». Mais les mules disparaissent des effectifs en 1975. L'époque est au renforcement de la mécanisation de l'armée. Une unique mule nom [...] Lire la suite