Le retour des maths dans le tronc commun est "acté", assure Pap Ndiaye auprès des syndicats

Le nouveau ministre de l'Education Pap Ndiaye a promis mardi d'être "dans la concertation" et assuré que le retour des mathématiques dans le tronc commun était "acté", sans préciser de calendrier, ont indiqué à l'AFP des syndicats d'enseignants reçus rue de Grenelle.

Pap Ndiaye a reçu ce mardi et continuera ce mercredi à recevoir l'ensemble des représentants des personnels de l'Education nationale. "Il veut imprimer son style, être dans la concertation, l'échange, donner des gages sur la méthode", a déclaré à l'AFP Sophie Vénétitay, secrétaire générale du Snes-FSU, premier syndicat du secondaire, à la sortie de la rencontre.

"A l'écoute"

"Le ministre semble être à l'écoute et vouloir se donner tous les moyens pour se faire son propre avis sur l'état de notre système éducatif", a également indiqué Stéphane Crochet, secrétaire général du SE-Unsa. "Ses premiers mots sur son positionnement, c'est qu'il se sent avant tout enseignant et tient à dire sa considération pour nos métiers".

"Nous avons déroulé les différents sujets urgents tels que les salaires, la rentrée scolaire, l'état d'esprit de colère et de fatigue des collègues et aussi la place des mathématiques dans le tronc commun", a développé Sophie Vénétitay, du Snes.

Sur ce point, le ministre de l'Education a dit que ce retour des mathématiques dans le tronc commun en Première était "acté", a-t-elle assuré. "Il faut cependant discuter des modalités, des programmes, des coefficients", a ajouté le nouveau ministre, selon les propos rapportés par la syndicaliste.

Une annonce de Blanquer

Le prédécesseur de Pap Ndiaye, Jean-Michel Blanquer, avait promis un retour des maths dans le tronc commun au lycée dès la rentrée prochaine, un délai difficilement tenable selon les chefs d'établissement.

Le ministre "nous a dit que la réintroduction des mathématiques dans le tronc commun était actée, qu'il écoutait l'ensemble des acteurs mais que les modalités restaient à l'étude", a détaillé Stéphane Crochet, du SE-Unsa.

Pap Ndiaye "a affirmé sa conviction qu'il faut s'attaquer vivement à l'attractivité de nos métiers, y compris et peut-être avant tout sur les questions de rémunérations", a ajouté M. Crochet. "Sa feuille de route est en construction", a précisé le syndicaliste, reprenant les propos du ministre.

Pas d'agenda fixé

Le ministre "n'a pas donné de calendrier" pour la revalorisation des enseignants mais a rappelé que "c'est un engagement d'Emmanuel Macron", a encore indiqué Mme Vénétitay. "C'était une première rencontre traditionnelle mais le contexte ne l'est pas: il va falloir rapidement dépasser le stade des bonnes intentions et passer aux actes", a-t-elle conclu, regrettant que le ministre soit "resté extrêmement vague, sans s'engager".

Article original publié sur BFMTV.com

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