Retour à l'école, contrôles aux frontières, vaccin... Ce qu'il faut retenir des annonces de Jean Castex

Le Premier ministre a notamment confirmé la levée des restrictions en journée dès le 3 mai, et la possible réouverture de certains commerces ou lieux culturels à la mi-mai.

"Le pic de la troisième vague semble derrière nous" a déclaré jeudi soir le Premier ministre Jean Castex, lors de la conférence de presse hebdomadaire pour faire le point sur la situation épidémique en France. Le pays a également atteint "le haut de la vague des hospitalisations et nous pouvons espérer le début d'un reflux d'ici quelques jours", a-t-il ajouté.

Le nombre de cas quotidiens a baissé de 17% en une semaine pour être ramené à un peu plus de 30.000 par jour, une décrue qui "concerne près de 80% des départements", a-t-il dit. Elle est plus marquée en Ile-de-France, Hauts de France, et Alpes-Maritimes, mais le niveau de circulation virale reste élevé dans une très large partie du pays.

· Les contraintes de déplacement en journée "levées" à partir du 3 mai

En ce sens, les contraintes de déplacement en journée, limitées aujourd'hui à 10 km autour du domicile, sont "levées" à partir du 3 mai, a annoncé le Premier ministre. Toutefois, le contexte sanitaire reste "encore fragile", ce qui impose d'organiser la réouverture du pays "par étape, de manière forcément prudente et progressive", a-t-il dit.

Le couvre-feu à 19h sera, en attendant, maintenu au moins jusqu'à la mi-mai.

· Réouverture des commerces envisagée "autour de la mi-mai"

Il sera ensuite possible d'envisager, là aussi sous réserve d'évolution de la situation sanitaire, "un nouveau train de réouvertures à la mi-mai, qui pourrait commencer par les commerces, certaines activités culturelles et sportives, et les terrasses". Cette liste "n'est pas définitivement fixée", a toutefois souligné le Premier ministre.

Un travail de concertation est en cours avec les secteurs professionnels concernés, pour définir les assouplissements à venir "d'ici le début de l'été, en fonction de l'évolution de la situation sanitaire".

· Reprise en présentiel dans les écoles

Jean Castex a annoncé que "dès ce lundi 26 avril, tous les élèves des écoles élémentaires ainsi que leurs enseignants regagneront leurs classes".

Les collégiens et lycéens, eux, "reprendront en distanciel" la semaine prochaine, "puis normalement à partir du 3 mai en présentiel dans des conditions de jauge", a expliqué Jean Castex. Afin d'éviter la propagation du virus, de la maternelle au lycée, "nous fermerons la classe dès qu'il y a un cas de contamination", a précisé le ministre de l'Éducation Jean-Michel Blanquer.

Les épreuves de philosophie et le grand oral du baccalauréat 2021 seront eux maintenus en présentiel pour les élèves de Terminale. De la même manière, les épreuves du brevet seront maintenues "en tant que tel".

· Tests salivaires et autotests dans les écoles

Le Premier ministre a expliqué que cette rentrée se ferait avec "un protocole très strict", et que 400.000 tests salivaires seront déployés dans les écoles élémentaires la semaine prochaine. "Nous concentrerons ce dispositif de dépistage dans les départements où l'incidence est la plus élevée", a-t-il ajouté.

Il a également été annoncé la commande de 64 millions d'autotests pour les personnels de l'Éducation nationale puis pour les lycéens à partir du 10 mai. Pour les lycéens, "il y aura un auto-test par semaine", a annoncé Jean-Michel Blanquer, avec une formation pédagogique autour de son utilisation la semaine du 3 mai. Les personnels de l'Education nationale recevront, eux, deux tests par semaine.

· Contrôles renforcés aux frontières

"À partir de samedi, un système de contrôle renforcé sera mis en place pour les personnes arrivant du Brésil, d'Argentine, du Chili, d'Afrique du Sud et d'Inde", a declaré le chef du gouvernement, alors que la circulation du virus, et surtout de ses variants, continue d'être inquiétante sur ces territoires.

Ces voyageurs devront justifier à leur arrivée d'un "test PCR de moins de 36 heures", et seront "systématiquement" testés à nouveau par un "test antigénique", a détaillé le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin.

Ils feront également l'objet d'une mise "en quarantaine de 10 jours décidée par arrêté préfectoral", et "quel que soit le résultat de leur test, positif ou négatif" à l'arrivée en France, a annoncé par la suite le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin.

· Un quart de la population adulte vaccinée à la fin de la semaine

"Notre campagne de vaccination progresse, et progresse bien", a assuré Jean Castex. Selon lui, d'ici la fin de cette semaine, "14 millions de personnes auront reçu au moins une dose de vaccin ce qui représente un quart de la population adulte" française. Le Premier ministre a assuré que la France avait "un rythme de vaccination parmi les plus rapides d'Europe".

Le ministre de la Santé Olivier Véran a annoncé par la suite que "plus de 70% des personnes âgées de 75 ans" avaient à ce jour "déjà reçu au moins une injection de vaccin" anti-Covid.

· Le vaccin Johnson & Johnson administré "à compter de ce samedi"

Les Français de plus de 55 ans pourront, "à compter de ce samedi", être vaccinés contre le Covid-19 avec le vaccin de Johnson & Johnson, le quatrième disponible sur le territoire, a annoncé le ministre de la Santé Olivier Véran.

La France a reçu une première livraison de 200.000 doses de ce vaccin à la fin de la semaine dernière, mais elle attendait les conclusions de l'Agence européenne des médicaments (EMA), qui a estimé mercredi qu'il bénéficiait d'un rapport bénéfices/risques favorable, malgré un risque "très rare" de caillots sanguins.

· La vaccination ouverte à d'autres personnes

Olivier Véran a également annoncé que la vaccination serait "ouverte à compter de lundi prochain" pour les proches des personnes "en situation d'immuno-dépression sévère", ce qui concerne "plusieurs centaines de milliers" de personnes en France.

Il a par ailleurs indiqué avoir "saisi les comités scientifiques" au sujet de la vaccination des personnes de moins de 50 ans souffrant d'obésité sévère qui présentent un risque accru de forme grave de Covid-19 mais ne sont pas éligibles à la vaccination pour le moment. "La réponse ne va pas tarder mais il est probable que nous puissions là aussi démarrer d'ici la mi-mai", a affirmé le ministre.

Article original publié sur BFMTV.com

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