Que nous reste-t-il de la Première Guerre mondiale ?

© Pat Taylor/Unsplash

Dès la fin de la guerre, les Français ont éprouvé le besoin de voir gravés dans la pierre les noms de leurs morts pour la patrie. Entre 1920 et 1925, quelque 36 000 monuments ont été érigés. Si la plupart sont très simples (une stèle, un obélisque ou une statue de poilu), certains sont de véritables œuvres d’art. C’est le cas de celui de la butte de Chalmont, à Oulchy-le-Château, ou du monument « des petites tasses à café », de Froeningen (Haut-Rhin) réalisé avec des débris de vaisselle, de miroirs et de verres, déblayés des maisons atteintes par des obus, ou du calvaire breton d’Ovillers-la-Boisselle (Somme), en hommage aux poilus bretons du 19e RI.

Erigé à Oulchy-le- Château, ce groupe de granit sculpté de 8 m de haut, Les Fantômes, est constitué d’un jeune homme nu, entouré de sept soldats : une recrue, un grenadier, un mitrailleur, un sapeur, un fantassin, un colonial et un aviateur. Il a été réalisé par Paul Landowski, sculpteur du Christ de Rio.

Pour soigner les 2 800 000 blessés français, dont près de 15% atteints au visage, la chirurgie réparatrice maxillo-faciale fait des progrès fulgurants. Les premières greffes osseuses et de cartilages sont réalisées, et on invente des prothèses faciales posant ainsi les bases d’une nouvelle discipline : la chirurgie esthétique. L’imagerie médicale se développe sous l’influence de Marie Curie, qui a l’idée d’équiper des voitures en matériel radiographique pour aller au plus près des blessés.

Le 27 juillet 1917 est instauré le statut (...)

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