Restaurant Oka : entre âme brésilienne et tradition française

Sobrecostilla de wagyu, chez Oka.  - Credit:DR
Sobrecostilla de wagyu, chez Oka. - Credit:DR

L'histoire. Voilà dix ans que le chef brésilien Raphael Rego, originaire de Rio de Janeiro et arrivé en France en 2009, vole de ses propres ailes. En 2014, il lançait son premier Oka, façon table de poche, dans le 9e arrondissement de Paris. Lequel migrera ensuite dans le 5e, et y sera auréolé d'une étoile Michelin. Depuis quelques mois, il poursuit cette histoire ici, dans ce qui fut l'excellent Papillon de Christophe Saintagne, totalement transformé.

La dégustation. Raphael Rego y déploie un menu dégustation en cinq et sept services, dans un écrin élégant et intime de seize couverts. Les produits d'exception sont de sortie, non pour asséner leur pedigree mais pour souligner le discours de cuisine, celui d'un pont entre âme brésilienne et tradition française. C'est la saint-jacques marinée, baignée dans une sauce moqueca (sorte de ragoût de poisson) émulsionnée. Ou la grosse crevette carabinero à déguster avec les doigts, condimentée à la baie d'açaï. Ou encore la fine tranche de bœuf wagyu juste saisie à la flamme, nourrie de son gras et doublée d'un mille-feuille confit de betterave.

Anobli d'un jus de homard et d'une cuillère de caviar, le risotto d'épeautre et manioc au look rustique prouve qu'au bout de la fourchette non plus l'habit ne fait pas le moine. Dans des atours joliment sculptés, les desserts – pommes et maïs d'un côté, chocolat et piment de l'autre – revendiquent le même ADN délicieusement métissé. Service de grande maison, emmené par Yoann [...] Lire la suite