Ressortissants britanniques expulsés : “le rappel brutal des conséquences du Brexit”

Aux termes de l’accord passé entre le Royaume-Uni et l’Union européenne, les ressortissants britanniques qui résidaient légalement dans l’un des vingt-sept États membres de l’UE avant le 31 décembre 2020 (soit à la fin de la période de transition prévue) étaient éligibles à la résidence permanente, rappelle The Guardian.

Quatorze pays européens, dont l’Espagne, l’Allemagne, le Portugal et l’Italie, ont opté pour un processus conférant automatiquement le statut de résident aux Britanniques vivant légalement sur leur sol. “Les treize autres pays ont exigé que ces ressortissants déposent une demande de résidence en bonne et due forme” sous peine de se retrouver dans l’illégalité, explique le quotidien.

Un nombre “inquiétant” d’ordres d’expulsion

Or les dernières données publiées par Eurostat fin décembre 2022 montrent que 2 285 ressortissants britanniques ont fait l’objet d’ordres d’expulsion de la part de pays membres de l’Union européenne entre janvier 2021 et septembre 2022. Et il est probable que beaucoup ont tout simplement laissé passer la date limite de dépôt de leur demande de résidence – différente dans chaque pays européen.

Ces données laissent apparaître des écarts très sensibles entre les différents États membres, souligne The Guardian. À elle seule, la Suède a demandé à 1 050 ressortissants britanniques de quitter son territoire, les Pays-Bas ont prononcé 615 expulsions – soit un tiers du total –, Malte en totalise 115, la France 95, la Belgique 65, le Danemark 40, l’Allemagne 25 et l’Autriche 10. “Tandis que certains pays qui accueillent une importante population d’expatriés britanniques comme l’Espagne, le Portugal et l’Italie n’ont signalé aucune expulsion.”.

Des chiffres qui reflètent “très probablement” des politiques différentes en matière d’immigration, analyse Michaela Benson. “Le Danemark, par exemple, est connu pour avoir une approche très stricte en la matière. Mais ces expulsions sont le rappel particulièrement brutal des conséquences du Brexit”, ajoute-t-elle.

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