Responsabilités. En Chine, le marathon de l’extrême tourne au drame

Alors qu’une catastrophe vient de frapper un événement sportif aux confins de la Chine, faisant vingt et un morts, la presse tente de poser la question des responsabilités.

Un événement sportif d’exception s’est transformé en catastrophe nationale le 22 mai, lorsque 172 participants à l’ultra-marathon de Baiyin, dans la province montagneuse et désertique du Gansu, dans le nord-ouest de la Chine, ont été frappés par une soudaine tempête de grêle assortie d’une forte baisse de température.

Les secours ont été dépêchés sur place après des appels de coureurs en petite tenue, pris par le froid dans un terrain inconnu d’eux et, semble-t-il, peu balisé ou encadré. Mais vingt et un d’entre eux, dont deux marathoniens renommés, ont perdu la vie, et huit ont été blessés. Une enquête a été ouverte le soir même par les autorités provinciales, a annoncé la télévision centrale CCTV le 25. “Des experts du Bureau national du sport et de la météo nationale ont été invités à y participer”, précise la chaîne. La question lancinante posée par les médias, d’une rare pugnacité en ces temps de contrôle extrême de la presse, est en effet de savoir comment les organisateurs ont pu laisser les coureurs partir sans une prévision météo efficace.

Questions d’organisation et questions d’argent

L’événement provoque une effervescence inhabituelle dans la presse chinoise en ces temps de contrôle accru des médias, avec la remise en question directe de la qualité de l’organisation et des fonds consacrés à la sécurité.

Si l’on en croit la conférence de presse organisée sur place, le premier message de détresse a été détecté à 12 h 17, et “bien qu’une équipe de secours ait été envoyée immédiatement, la course n’a été interrompue qu’à 14 heures, et davantage de secours sont partis à ce moment-là”, souligne le quotidien cantonais Nanfang Dushibao. Il n’est pas

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