Reprise de l'avancée des troupes de Bagdad dans Mossoul-Ouest

A Mossoul. Les forces gouvernementales irakiennes et leurs alliés sous commandement américain ont repris dimanche leur progression vers le centre de la vieille ville de Mossoul, dans le secteur ouest de la ville, après une pause de deux jours due au mauvais temps. /Photo prise le 4 mars 2017/REUTERS/Goran Tomasevic

BAGDAD (Reuters) - Les forces gouvernementales irakiennes et leurs alliés sous commandement américain ont repris dimanche leur progression vers le centre de la vieille ville de Mossoul, dans le secteur ouest de la ville, après une pause de deux jours due au mauvais temps. Un porte-parole militaire a déclaré que l'avancée des troupes s'effectuait en provenance du sud et du sud-ouest de la grande ville du nord de l'Irak, dont la partie occidentale est toujours aux mains des djihadistes du groupe Etat islamique. Les forces de Bagdad ont occupé le moitié orientale de la ville au terme de 100 jours de combats et ont entamé l'offensive contre Mossoul-Ouest, de l'autre côté du Tigre, le 19 février. Des éléments de la Force de réaction rapide du ministère de l'Intérieur avancent à partir du sud de l'agglomération, par les quartiers de Daouasa et Danadan. Ils ne sont qu'à quelques centaines de mètres de bâtiments gouvernementaux. Ceux-ci abritaient le conseil provincial et le siège du gouvernorat et sont aujourd'hui endommagés et inoccupés. Mais leur reprise aurait une valeur symbolique, dit-on dans les milieux gouvernementaux à Bagdad. Des membres des forces spéciales du CTS (Service de contre-terrorisme) progressent, pour leur part, dans le sud-ouest de la ville, dans les quartiers de Tal al Rouman et Somood. Selon l'armée irakienne, plusieurs milliers de djihadistes, dont des combattants venus de pays occidentaux, sont cachés dans Mossoul parmi la population civile. Le nombre d'habitants dans le secteur Ouest était de 750.000, selon les organisations d'aide humanitaire, au début de la dernière offensive. D'après les Nations unies, plus de 28.000 civils ont été contraints de partir de chez eux au cours des deux dernières semaines, sur un total de 176.000 déplacés depuis le début de l'offensive globale lancée le 17 octobre dernier. (Maher Chmaytelli, Gilles Trequesser pour le service français)