Une reprise israélienne du “Sound of Silence” s’en prend au gouvernement Nétanyahou

“Que Smotrich soit viré, Si Dieu le veut. Que Ben Gvir démissionne. […] Dichter est un lâche. […] Vous êtes des idiots que même Satan n’a pas pu créer.” Il ne s’agit pas ici du slogan d’un parti politique ultraradical, mais bien des paroles de “Get Out of Here” (“Dégagez”), une reprise en hébreux de l’iconique chanson “The Sound of Silence”, de Simon et Garfunkel, parue en 1964. Cette reprise “post-7 octobre”, qui s’en prend aux responsables du gouvernement de Benyamin Nétanyahou, “a immédiatement fait un tabac”, affirme Ha’Aretz.

“Contrairement au symbolisme éthéré des paroles d’origine, Get Out of Here n’a rien de métaphorique ni de mystérieux”, assure le quotidien israélien. Le choix du titre The Sound of Silence pour une reprise n’est toutefois pas anodin, Simon et Garfunkel l’ayant décrit comme “une chanson sur l’incapacité des gens à communiquer entre eux” et sur “l’isolement”, rappelle la version israélienne de Time Out.

Appel à la démission

Filmée dans un “abri antiaérien” et postée en noir et blanc, cette reprise, décrite comme très “sombre” par Ha’Aretz, possède une “tournure satirique poignante”, ajoute Time Out. Le chœur répète : “Sortez d’ici / Parce qu’ils nous ont tués / Ils nous ont kidnappés / Ils nous ont massacrés”, s’adressant aux ministres du gouvernement de Nétanyahou et aux membres de la Knesset (le Parlement de l’État d’Israël) et demandant leur démission.

Parmi les ministres israéliens que cette reprise cite comme les responsables de l’escalade des violences : Bezalel Smotrich, ministre des Finances et fondamentaliste radical, qui réclame une guerre totale contre les Palestiniens, mais aussi Itamar Ben Gvir, ministre de la Sécurité nationale, qui orchestre la campagne d’arrestation lancée contre quiconque soutenant le Hamas. Quant à Avi Dichter, ministre de l’Agriculture et ancien chef du Shin Bet, le service de sécurité intérieure, il s’applique à renforcer la “zone de sécurité” autour du territoire israélien. Le dernier couplet s’attaque directement au Premier ministre, traité de “zéro parfait” qui a “déchiré la nation”.

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