"On représente une bande rivale": un policier explique son quotidien face aux délinquants

Un brassard de police à Marseille. (Illustration) - Christophe Simon - AFP
Un brassard de police à Marseille. (Illustration) - Christophe Simon - AFP

"La délinquance prend de plus en plus le pas sur la rue", prévient Antoine. Policier depuis 14 ans, il travaille aujourd'hui dans la brigade anti-criminalité en région parisienne. Interrogé par BFMTV sous couvert d'anonymat, il raconte, à la veille de la "marche citoyenne" organisée dans la capitale mercredi pour soutenir les forces de l'ordre, combien son métier est mis au défi par les jeunes délinquants.

"Aujourd'hui, on a affaire à des gamins, je dirais 12, 13, 14, 15 ans! Enfin aujourd'hui, y a plus de peur, y a plus rien, (...) on représente une bande rivale", constate-t-il amèrement.

"Cibles faciles"

Si lui circule au quotidien en véhicule banalisé, évitant ainsi d'être identifié trop rapidement, ses collègues qui portent un brassard "police" deviennent "des cibles faciles", relate-t-il.

"On est confrontés (...) à des violences, comme si on était leurs ennemis, comme si on allait être ceux qui les empêchent de faire leurs bêtises", regrette Antoine.

Interrogé sur les fameux points de deal, dont le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin a fait une cible prioritaire, ce policier affirme que lui et ses collègues les maintiennent sous haute surveillance, tant bien que mal. "On les harcèle au quotidien, (...) on interpelle, ils sont placés en garde à vue, ou alors ils sont reconvoqués", assure-t-il.

Article original publié sur BFMTV.com