Le renvoi de Lisa LaFlamme, présentatrice télé culte au Canada, met le feu aux poudres

“L’une des journalistes les plus connues du Canada a annoncé lundi [15 août] que son contrat avait été résilié par son employeur de trente ans”, rapporte le Toronto Star.

Dans un bref communiqué, la compagnie mère de CTV News, Bell Media, a annoncé le “départ” de Lisa LaFlamme après 35 ans de service. L’entreprise affirme avoir pris une “décision financière” après “avoir pris connaissance d’un changement dans les habitudes des téléspectateurs”. Le même jour, la compagnie annonçait le nom de son remplaçant : Omar Sachedina, âgé de 39 ans.

Dans une vidéo diffusée sur Twitter, Lisa LaFlamme s’est dite “sous le choc et attristée”. Celle qui avait commencé sa carrière de journaliste en 1989 et couvert une multitude d’événements, tant au Canada qu’à l’étranger, a révélé que l’annonce de son départ lui avait été communiquée en juin, mais qu’elle était tenue au secret jusqu’au 15 août.

Suspicion de sexisme et d’âgisme

Les témoignages de sympathie envers la journaliste chevronnée ont inondé les réseaux sociaux, tout comme les reproches envers Bell Media.

L’absence d’explications développées de la part de la chaîne, qui se borne à répéter des vœux de bonheur à Lisa LaFlamme sans rien annoncer de sa vision pour la suite de l’émission, est un “manque de clarté stratégique”, écrit Radio-Canada. Pour le site du diffuseur radio, ce mutisme “n’a fait qu’attirer davantage l’attention sur Mme LaFlamme”.

Le site se demande en outre si cette dernière ne serait pas “une autre femme sur la liste des innombrables personnes qui ont fait face au sexisme et à l’âgisme dans le secteur de l’information télévisée.”

Colère dans le milieu

Les collègues de Lisa LaFlamme interrogés par le Toronto Star sont sidérés. Un producteur a manifesté sa colère, d’autres ont évoqué “une culture de la peur” instiguée par les coupes brutales de personnel et contre lesquelles militait la journaliste.

Son confrère et concurrent direct, le présentateur Ian Hanomansing, s’est dit “sans voix” : “Je sais que cette industrie n’est pas étrangère aux décisions étonnamment arbitraires mais Lisa, tu méritais bien mieux que ça.”

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