Rentrée scolaire : symbole des émeutes, l’école Marguerite-Perey n’ouvrira pas à Strasbourg

L'école Marguerite-Perey à Strasbourg a subi de lourds dommages durant les émeutes du mois de juin.  - Credit:Aurélie Locquet / France Bleu Alsace (+ FB Elsass) / Radio France/Maxppp
L'école Marguerite-Perey à Strasbourg a subi de lourds dommages durant les émeutes du mois de juin. - Credit:Aurélie Locquet / France Bleu Alsace (+ FB Elsass) / Radio France/Maxppp

En ce jour de rentrée scolaire, aucune sonnerie ne résonne dans les couloirs de l'école primaire Marguerite-Perey de Strasbourg. Les pleurs et les cris des quelque 250 enfants habituellement scolarisés au sein de cet établissement classé REP (réseau d'éducation prioritaire), implanté au sein du quartier périphérique de Cronenbourg, ont fait place au vrombissement des perceuses et au sifflement des scies de chantier.

Incendié dans la nuit du 29 au 30 juin dernier, le bâtiment aux fenêtres toujours recouvertes de plaques de carton fait partie des cinq écoles primaires attaquées durant les émeutes de l'été qui ne pourront pas rouvrir en cette rentrée 2023. « On espérait que les dégâts matériels ne seraient pas aussi importants », s'excuse Hülliya Turan, adjointe PCF à la mairie de Strasbourg chargée de l'éducation, « mais, après diagnostic et expertise, force est de constater que l'on ne pourra pas rouvrir l'école avant la Toussaint ».

À LIRE AUSSIÉmeutes : 1 105 bâtiments attaqués, 243 écoles dégradées… Les chiffres affolants des dégâtsAprès avoir décontaminé l'intérieur du bâtiment et éliminé les traces de suie sur les murs, les ouvriers entament tout juste les travaux de rénovation : remise aux normes du réseau électrique, remplacement des faux plafonds, peinture, etc. « Je ne comprends pas que cela prenne si longtemps », s'emporte Aïda El Khrifi, dont le fils de 11 ans devait faire sa rentrée en CM1 au sein de l'établissement. « Le gouvernement a annoncé d [...] Lire la suite