Rennes : un slogan ultranationaliste dans une dictée de CE2, les parents d'élèves indignés

La directrice de l'établissement a présenté ses excuses et l'enseignante qui a proposé le texte en question à ses élèves a été convoquée par le rectorat.

Fâcheuse dictée dans une école privée bretonne (Photo : Getty Images)

Comment ce célèbre slogan d'extrême droite a-t-il pu se retrouver dans une dictée de CE2 ? Les parents des élèves de l'école élémentaire privée Saint-Vincent-Providence, située à Rennes (Ille-et-Vilaine), s'interrogent, quelques jours après un incident particulièrement embarrassant.

Comme le révèle Ouest France, reprenant une information du Canard Enchaîné, le mardi 19 septembre dernier, une enseignante de CE2 a proposé aux enfants une dictée comportant la formule "la France aux Français", une expression historiquement associé à l'extrême droite.

"La France aux Français", slogan historique de l'extrême droite ultranationaliste

Popularisée à la fin du XIXe siècle par le journal antisémite La Libre Parole, ce slogan qui résume la doctrine de la préférence nationale a ensuite été utilisé par plusieurs mouvements ultranationalistes et racistes, à l'image de la sulfureuse Oeuvre française, finalement dissoute en 2013.

À la suite de la dictée du mardi 19 septembre, plusieurs parents d'élèves ont donc manifesté leur indignation auprès de la directrice de cette école privée catholique. La cheffe d'établissement a immédiatement présenté ses excuses et assuré qu'il s'agissait d'une malencontreuse erreur de l'enseignante.

"Aucune volonté sournoise"

"Elle et moi vous assurons qu'il n'y a là aucune volonté sournoise de propager un courant idéologique nauséabond, certifie la directrice dans un courrier adressé depuis aux parents d'élèves. C'est un accident très très malheureux et une faute inadmissible. L'enseignante en est bouleversée, évidemment."

Selon Ouest France, l'incident a été signalé au rectorat ainsi qu'à la "direction diocésaine de l'enseignement catholique". L'enseignante qui avait proposé cette dictée à tonalité ultranationaliste a été convoquée, mais les autorités éducatives n'ont pas précisé si cette dernière ferait l'objet d'une procédure disciplinaire.