Rennes-Nantes: le stade a sifflé les insultes homophobes du kop contre Abline
Le derby de l’Ouest entre Rennes et Nantes (3-1), dimanche, a été le théâtre de quelques dissensions entre les tribunes. Elles ne concernaient pas les supporters des deux camps puisque les Nantais avaient boycotté le déplacement en Bretagne pour protester contre les conditions fixées par la préfecture d’Ille-et-Vilaine. Une partie du stade n’a pas apprécié le traitement réservé par le Roazhon Celtic Kop à Matthis Abline, attaquant prêté par Rennes à Nantes en début de saison.
Des sifflets après les chants
Les ultras n’ont pas digéré une petite phrase du joueur formé à Rennes lors de sa présentation au sein du club rival où il se disait "fier d’être nantais". Et il le lui ont fait savoir en déployant une banderole hostile: "Abline, un aller sans retour", l’invitant à rester dans les Pays de la Loire à l’issue de son prêt avec option d’achat. Un message jugé dur par certains, mais pas injurieux. La suite le fut en revanche.
Dans la foulée du déploiement de la banderole, les ultras ont repris plusieurs chants insultants et homophobes contre les Nantais et Abline, qui ne jouait pas dimanche en raison d’un accord entre les deux clubs. Cela a engendré de nombreux sifflets dans les autres tribunes, qui ont ainsi pris leurs distances avec les ultras. Quelques applaudissements en direction du joueur ont aussi tenté de masquer les injures.
Le cas fait aussi réagir sur les réseaux sociaux où plusieurs supporters rennais se sont indignés devant ces insultes contre le joueur régulièrement prêté ces dernières saisons au Havre (janvier-juin 2022), à Auxerre (janvier-juin 2023), puis Nantes (depuis l’été dernier, un but en un match).
Ces débordements interviennent une semaine après les chants homophobes repris en chœur par des nombreux supporters du PSG contre les Marseillais (4-0) lors du choc entre les deux équipes. Amélie Oudéa-Castéra, ministre des Sports, avait réclamé la plus grande fermeté à l’égard des meneurs. Le PSG a par ailleurs été convoqué par la commission de discipline de la LFP.