Rendez-vous avec Anaïs Quemener : « J’ai abordé mon cancer comme un marathon »

Anaïs Quemener  - Credit:Margaux Le Map
Anaïs Quemener - Credit:Margaux Le Map

Après quoi court-elle ? Le temps, évidemment. Lorsque nous la rencontrons, la marathonienne est en pleine promo de son livre Tout ce que je voulais, c'était courir (Flammarion)*. Ce jeudi, un créneau s'est libéré entre son entraînement du matin et une interview à France Télévisions. Rendez-vous est donc pris avec Anaïs Quemener au Terminus Balard, un café situé à quelques mètres des studios de la chaîne – et opportunément de nos propres locaux – pour un entretien de quarante-cinq minutes chrono.

Jean, baskets, col roulé noir, piercings discrets et longs cheveux noirs lâchés, la jeune femme de 33 ans se présente en toute simplicité. Qui pourrait croire que ce petit bout de femme de 1,52 m pour 48 kg, réunionnaise par sa mère, bretonne par son père, est deux fois championne de France de marathon ? Qu'elle a été capable de parcourir les 42,195 km de l'épreuve reine des coureurs de fond en moins de 2 heures et 30 minutes – ce qui la classe parmi les dix meilleures coureuses de l'Hexagone ? Et qu'elle a réussi à se propulser à ce niveau tout en se battant contre un cancer du sein repéré un peu trop tardivement ?

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