Rencontres de Saint-Denis : un référendum sur l’immigration « plus à l’ordre du jour », Bardella accuse Macron d’être « gêné »

Un référendum sur l’immigration « plus à l’ordre du jour », le président du Rassemblement national Jordan Bardella accuse Macron d’être « gêné ».
JULIEN DE ROSA / AFP Un référendum sur l’immigration « plus à l’ordre du jour », le président du Rassemblement national Jordan Bardella accuse Macron d’être « gêné ».

POLITIQUE - Dossier clos, faute d’accord. À la sortie des Rencontres de Saint-Denis, organisé par Emmanuel Macron ce vendredi 17 novembre, les chefs de partis réunis ont conclu qu’un référendum sur l’immigration n’était pas d’actualité en l’absence de consensus sur le sujet. Ce point avait été annoncé par le Chef de l’État comme pilier des discussions de cette seconde édition.

« Il n’y aura pas de référendum sur l’immigration », a annoncé Marine Tondelier (EELV). « Un consensus s’est dégagé autour de la table sur le fait qu’il paraissait compliqué d’élargir la possibilité de tenir des référendums sur des sujets sociétaux tels que l’immigration », a renchéri Fabien Roussel (Parti communiste).

« Le président n’envisage pas pour l’instant cette possibilité », a déploré Jordan Bardella (Rassemblement national), seul participant présent à réclamer cette consultation. « Ce référendum sur l’immigration donnerait raison Rassemblement national. Je comprends donc que ce sujet gêne le pouvoir et une partie de l’opposition, notamment à gauche », a-t-il ajouté.

« Je continuerai de porter cette demande », a assuré Jordan Bardella, martelant à nouveau que la politique d’immigration actuelle est en train de « changer le visage de notre pays et de menacer nos concitoyens ».

« Comme je l’avais prédit, les rencontres de Saint-Denis de ce jour n’ont abouti à rien. Le Président renonce même à l’idée d’un référendum sur l’immigration. Tout ça pour ça ! », a quant à lui publié sur X (ex-Twitter) le patron des Républicains Éric Ciotti, volontairement absent de la réunion politique.

Plus généralement, les participants n’ont pas réussi à se mettre d’accord sur l’extension du champ du référendum aux questions de société, comme la fin de vie, ou sur l’abaissement des critères permettant d’organiser un référendum d’initiative partagée (RIP). Le président a « pris acte » qu’il n’y avait « pas d’élargissement possible de l’article 11 » de la Constitution sur l’organisation des référendums en raison des « divergences entre partis », a résumé le chef des centristes au Sénat, Hervé Marseille, à l’AFP.

Sur le RIP, Emmanuel Macron a « beaucoup écouté »« l’idée est de savoir à quel niveau on peut faire descendre les seuils », actuellement fixés à 185 parlementaires et environ 4,7 millions de Français, a-t-il ajouté. Selon le secrétaire général de Renaissance, Stéphane Séjourné, une majorité des participants s’est en revanche prononcée en faveur de propositions pour un mode de scrutin proportionnel.

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