Rencontres de Saint-Denis : La France insoumise, comme le PS, décline l’invitation d’Emmanuel Macron

Manuel Bompard photographié devant l’hôtel de Matignon le 15 septembre.
BERTRAND GUAY / AFP Manuel Bompard photographié devant l’hôtel de Matignon le 15 septembre.

POLITIQUE - Après le Parti socialiste, c’est au tour de la France insoumise de décliner l’invitation faite par Emmanuel Macron. La formation ne se rendra pas à une deuxième réunion prévue le 17 novembre avec les chefs de partis, sous le format des « rencontres de Saint-Denis » du 30 août.

Dans un communiqué diffusé ce mardi 7 novembre, le parti de la gauche radicale dénonce « la multiplication de ces exercices monarchiques visant à contourner le débat organisé dans ses formes constitutionnelles » et regrette les suites données à la première réunion qui s’est tenue à huis clos.

« Aucune mesure concrète pour faire face à la vie chère ou être enfin à la hauteur de l’urgence climatique n’a été décidée depuis lors. La fameuse “conférence sociale” décidée à l’époque n’a débouché sur aucune évolution sur les bas salaires contrairement aux annonces présidentielles », déplore la formation mélenchoniste, qui oppose les « volontés affichées de travailler des compromis » aux multiples recours au 49-3 par Élisabeth Borne sur le budget.

Par ailleurs, LFI estime que « les pistes du travail du président de la République sur une éventuelle réforme du référendum donnent la part belle aux propositions de la droite et de l’extrême droite », ce qui leur offre une nouvelle raison de décliner.

« C’est pourquoi nous ne participerons pas à ce nouvel exercice de communication. Nous continuerons à porter nos propositions au parlement, notamment lors de la niche de notre groupe parlementaire qui aura lieu le 30 novembre », conclut le communiqué, publié alors que la France insoumise traverse une crise ouverte après la sanction prononcée contre Raquel Garrido.

« Mascarade »

Dès lundi, Olivier Faure, premier secrétaire du PS, avait également refusé de participer à cette réunion. « C’est non car je ne veux pas supprimer le parlement, je crois à la démocratie », a justifié le patron des socialistes, en utilisant les mêmes arguments que ceux brandis ce jour par LFI. « Voilà ce que nous dit Emmanuel Macron : “les référendums pour la droite et l’extrême droite j’y suis favorable, les référendums que propose la gauche sur les superprofits ou la réforme des retraites, alors là, c’est impossible”. La ficelle est trop grosse pour que je participe à cette mascarade », avait-il dénoncé sur Public Sénat.

Pour l’heure, la secrétaire nationale des Écologistes, Marine Tondelier, n’a pas formellement fait connaître sa réponse. Pas plus que Fabien Roussel, secrétaire national du Parti communiste.

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