Louane, Danièle Gilbert, Frank Margerin... Renaud raconté par ceux qui l'ont chanté, dessiné ou aimé

David Séchan : "Il est mon jumeau que j'aime et que je protège"

Frère jumeau de Renaud et commissaire de l'exposition

Il m'est arrivé une seule fois de faire sa première partie : je suis né dix minutes avant lui le 11 mai 1952. Jusqu'à nos 20 ans, on a eu la même vie, puis, à la sortie de son premier album, je suis devenu le frère de Renaud… Très vite, j'ai tenu à me différencier, même s'il reste mon jumeau que j'aime et que je protège. Au sein de notre famille, intello bourgeoise mais plutôt désargentée, l'un des six enfants s'est mis à vivre de manière aisée, à fréquenter un milieu que nous ne connaissions pas, à dîner avec Julien Clerc ou Coluche. Notre père, qui n'avait jamais pu vivre de sa plume de romancier, ne comprenait pas comment on pouvait gagner autant d'argent avec une "chansonnette" écrite sur un flipper dans un bistrot. Lui était obligé de cumuler plusieurs boulots pour nourrir les siens.

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Quand il venait, il s'isolait dans un coin

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Renaud en a éprouvé beaucoup de culpabilité. Mais notre côté protestant l'enferrait dans sa pudeur ; chez nous, on ne parle pas d'argent à table. Ça a créé une distanciation socio-­économique. Malgré tout, Renaud nous a aidés en nous proposant, à Thierry et à moi, de gérer ses éditions musicales. Mais on le voyait moins durant nos déjeuners de famille. Quand il venait, il s'isolait dans un coin. Peut-être qu'il avait trouvé une deuxième famille…

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