René Revol, maire LFI de Grabels, dénonce « l’agression inadmissible » dont il a été victime

Ayant déjà porté plainte pour des menaces venant de l’extrême droite, l’élu insoumis juge que « cet incident n’est pas neutre ».

René Revol aux côté de Jean-Luc Mélenchon lors d’un meeting contre la réforme des retraites à Montpellier (illustration)

POLITIQUE - Il dit avoir été identifié comme « ami des Arabes ». Dans une publication sur ses réseaux sociaux, le maire LFI de Grabels (Hérault), René Revol, a indiqué avoir été pris à partie ce samedi 23 septembre, alors qu’il rentrait de la marche contre les violences policières organisées à Montpellier.

« J’ai été immobilisé par deux individus qui m’ont bloqué contre un mur », déplore l’élu insoumis, qui affirme avoir reçu des menaces à la suite de cette altercation. « N’ayant pas été blessé, j’ai été choqué et indigné. Après les provocations de cet été par l’extrême droite à mon égard, et notamment les menaces de mort pour lesquelles j’ai déposé plainte, cet incident n’est pas neutre », écrit René Revol, en référence aux conséquences de son opposition à la décision prise par le maire de Béziers Robert Ménard, qui avait refusé de marier un Algérien en situation irrégulière.

« Inadmissible »

« Cette agression est inadmissible, et cette volonté d’intimidation ne nous fera pas plier dans notre détermination à défendre le droit et la justice, contre le racisme et les violences policières. Je continuerai à défendre les droits humains pour tous et notamment un accueil digne des réfugiés », poursuit René Revol, qui en appelle « aux autorités de l’État pour que tous les moyens soient mis en œuvre pour que de telles agressions ne se reproduisent pas ».

Dans la foulée, tout l’état-major de la France insoumise a exprimé son indignation. « Soutien total à René Revol, maire insoumis de Grabels, menacé physiquement par l’extrême droite », a publié ce dimanche 24 septembre sur X (ex-Twitter) le coordinateur national de la France insoumise Manuel Bompard.

« C’est révoltant. La condamnation doit être générale, et l’action de la justice prompte et efficace. La loi républicaine qui fait du racisme un délit est testée en permanence par ces nervis. Stop ! », a renchéri la députée de Seine-Saint-Denis Raquel Garrido, tout comme ses collègues Caroline Fiat, Aurélien Saintoul et Paul Vannier qui ont également dénoncé cette agression.

Au début mois d’août, le maire avait poussé un coup de gueule, après avoir reçu de nombreux messages haineux après sa prise de position contre la décision de Robert Ménard. « Tous les jours, je reçois en mairie des insultes sur fond de racisme insupportable. Quand protégera-t-on vraiment les élus de la République ? », interrogeait l’édile héraultais, alors que le souvenir de Saint-Brévin, où le domicile du maire favorable à l’accueil de migrants avait été incendié, était encore vivace.

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